Au regard du malaise démocratique qui gangrène la scène politique congolaise aujourd’hui et vu la situation, les enjeux, les divergences politiques du moment, la question des réformes institutionnelles doit être une préoccupation majeure de tous les congolais et de toutes les tendances confondues.
Pour éviter que ce pays continue à tourner en rond, s’engager dans un tunnel de plus en plus sombre et profond, il est impératif de prendre au sérieux la question des réformes institutionnelles car l’avenir de la RDC en dépend. Les réformes institutionnelles permettront d’imposer les transformations politiques profondes ; d’avoir des institutions crédibles et fortes qui aideront de garantir le principe de la République : gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.
Nous referrant à l’opacité et à l’inexistence totale de l’Etat en RDC avec ses conséquences néfastes sur les institutions du pays, déjà affectées par de maux dangereux tels que la corruption, le détournement, la présence et la montée d’une justice inféodée, la fraude électorale, l’immoralité accrue et accentuée, assainir les institutions congolaises doit demeurer une priorité de priorité. Ignorer et ne pas reconnaitre que la RDC à l’instar d’autres pays africains régresse le jour au jour serait manquer d’honnêteté intellectuelle. Vu que les différents régimes qui se sont succédés au pouvoir avaient réussi à détruire l’Etat de droit en se servant de la loi, il y a urgence de reformer les institutions de ce pays dans un sens plus participatif. Transformer le système institutionnel serait un grand remède démocratique car il permettra à consolider l’Etat de droit, à rapprocher les institutions des concitoyens, assurer le bien-être des congolais et renforcer la cohésion nationale. Initier des réformes institutionnelles responsables et crédibles permettront aux acteurs politiques congolais à agir sereinement et respectueusement.
Vu l’importance et l’urgence d’initier les réformes institutionnelles, nous proposons la création d’une Commission nationale de reformes des institutions (CONARI) et d’une Haute Autorité de la Démocratie (HAD). Cette dernière sera un organe indépendant avec comme mission d’assurer la régulation du champ politique y compris le fonctionnement des partis politiques, préparer, conduire et organiser les scrutins électoraux. Vu les incertitudes et irrégularités électorales devenues monnaie courante, il est impératif que dans le cadre des réformes institutionnelles que la CENI actuelle connaisse une refonte totale et que tous ses actuels animateurs soient remplacés par des nouveaux. Les reformes totales et systématiques dans l’arène électorale permettront de soutenir le vrai changement. Comme candidat potentiel et crédible sur qui tous les congolais peuvent compter à la présidence de la CENI à cause de son intégrité morale, je propose le prix Nobel de la paix Dr Denis Mukwege et invite notre peuple à le soutenir.
POETE ROBERT KABEMBA MANGIDI