La ville de Beni, située dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo, est paralysée ce jeudi 8 avril 2021. Les portes des banques, magasins, boutiques, kiosques et d’autres maisons de commerce sont restées fermées.
Les activités scolaires et académiques ont été aussi touchées. Les écoles primaires et secondaires, voire les institutions supérieures et universitaires n’ont pas ouvert leurs portes. Il en va de même pour le secteur de transport en commun qui n’a pas été opérationnel ce jeudi. La ville est ainsi considérée comme un désert où s’observe un silence.
Néanmoins, c’est depuis la nuit de mercredi 7 à jeudi 8 avril que les balles ont commencé à retentir. Les forces de sécurité dispersaient certains manifestants qui s’opposaient à l’entrée d’ un convoi de véhicules de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) en provenance de l’Ouganda via le poste frontalier de Kasindi.
Le crépitement des balles s’est poursuivi jusque ce jeudi dans la journée. Des manifestants font face aux bombes à gaz lacrymogènes et balles réelles tirées par les policiers appuyés par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Des barricades et pneus brûlés ont été visibles sur les artères principales et secondaires de la ville. Plusieurs manifestants ont été interpellés et blessés dans les échauffourées.
Depuis lundi 5 avril, des manifestations exigeant le départ de la MONUSCO ont été organisées en villes de Beni et Butembo. Ce jeudi, c’est la ville de Butembo qui a emboîté le pas. Là, les activités ont été également paralysées.
Fabrice Ngima