La mollesse de la classe politique congolaise s’avère un véritable frein à toute démarche tendant à mettre fin au régime Kabila.
Une opposition tétanisée par l’entrée en scène de FCC, un espace politique paralysé par l’offensive de Kabila, et un peuple contraint à la défensive suite à l’attentisme de l’opposition qui ne fait que subir les événements et en panne d’esprit d’anticipation.
Je ne sais pas s’il faut parler dans quelle langue pour que les noyaux stratégiques des organisations politiques congolaises dites de l’opposition ne puissent comprendre que seul le soulèvement populaire bien organisé demeure la seule arme redoutable et le plus efficace contre ce tyran.
Kabila va se servir d’un arrêt de la cour constitutionnelle, sa chambre de la mise en forme juridique de ses ambitions, pour se présenter à la prochaine présidentielle.
Jusqu’à quand le congolais comprendra-t-il que le dessein de ce système in fine consisterait de s’octroyer les pleins pouvoirs? La nomination des nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle et à la tête des FARDC, ne te dit absolument rien?
Le Congo n’est pas un pays démocratique et tout le monde le sait. Il serait absurde que le congolais puisse accepter de jouer le jeu démocratique dans un contexte qui ne l’est pas.
Kabila, entouré des poliventres, se cache derrière l’habillage démocratique pour continuer de gérer par défi et poursuivre l’encrage de sa conquête.
Kabila a maintenant entre ses mains deux niveaux de pouvoir incontestable dans l’architecture institutionnelle nationale: le gouvernement et l’armée.
Dans les prochains jours, il va nommer des commandants des régions militaires et inspecteurs généraux de la police des provinces, des redoc, des divisionnaires provinciaux etc…
Malheur à ceux qui croient que le Congo est libre et démocratique, car le tyran n’a pas la volonté d’organiser les élections que lui ne sera pas candidat.
Chers compatriotes, vous qui croyez à la bonne foi de ce régime, je peux vous assurer que le pouvoir personnel de Kabila se cristallise et le processus totalitaire s’enracine.
Il donne la priorité à la répression et la mutation vers un Etat totalement militaire s’accélère.
La militarisation de la police et la naissance de la milice béret rouge pour broyer l’opposition sont des signes palpables de cette mutation.
Il concentre tous les moyens financiers en mettant en place un système qui asphyxie et appauvrit davantage le peuple congolais en le rendant vulnérable et client de son pouvoir par nécessité.
Il y a donc une imbrication étroite des dimensions politiques et économiques liée à la subordination de l’économie à la politique.
Cette politique se résume en une phrase” tout ce qui n’est avec lui est contre lui”.
De ce qui précède, la thérapie appropriée à cette maladie d’humiliation et de clochardisation du peuple congolais reste et demeure la foudre populaire.
Le congolais ne doit plus hésiter pour prendre ses responsabilités devant le chaos mûrement réfléchi et bien entretenu par Kabila et sa bande des jouisseurs automatisés qui vivent de la mamelle financière de l’Etat.
John Lupala
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