LA PROBLÉMATIQUE DE L’ALIÉNATION EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

LA PROBLÉMATIQUE DE L’ALIÉNATION EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Par

KILOSHO MILENGE Dido

 EPIGRAPHE: « On peut tuer un homme, mais pas ses idées » Thomas SANKARA.

Je dédie notre mémoire à notre feu père KILOSHO  KABONGELWA.

  1. INTRODUCTION

Dans notre article qui parle de la problématique de l’aliénation en République démocratique du Congo, nous avons abordé le thème de l’aliénation pour affranchir notre cher et beau pays du colonialisme ainsi que de ses séquelles qui, aujourd’hui continuent toujours à nous causer du tort, et à fragiliser la gâchette de cette arme de l’Afrique qui est la République démocratique du Congo, cette arme que rêvait Frantz Fanon,  et  en réalisant le rêve du héros national Emery Lumumba qui a dit : « l’Afrique écrira sa propre histoire, et elle sera au Nord et au Sud du Sahara une histoire de gloire et de référence de dignité ».

MABIKA KALENDA, ce grand penseur et écrivain congolais, dans son livre, interpelle la jeunesse congolaise à connaitre ses ennemis qui sont l’inconscience, l’inconséquence, le complexe de dépendance et l’insouciance[1].

C’est pourquoi à travers cet article, nous ne sommes pas limités à justifier l’aliénation de notre société, mais aussi nous proposons des pistes des solutions, et notamment un nouveau modèle du développement qui tient compte de nos réalités et nos aspirations en tant que nation.

A travers cet article, nous invitons tous les Congolais, en particulier et tous les Africains en général, de préserver leur identité et de ne pas se laisser emporter par l’aliénation dans toutes ses formes, mais toujours d’avoir cette pensée de la remise en question, de tirer ce qui est bon et de rejeter ce qui est contraire à nos valeurs et mœurs et à nos intérêts en tant que peuple.

Nous invitons nos frères à plus des créativités et de discernement. Car, nous avons constaté que même chez certains intellectuels africains qui sont figés et aliénés aux théories occidentales  ne tiennent pas nos réalités en compte, pourquoi pas aussi adapter ses théories aux réalités africaines.

Nous crions que nous sommes colonisés intellectuellement et que nous devons nous libérer. En nous libérant, nous serons plus considérés comme citoyens des pays merdes. Mais si nous refusons, nous dépendons de leurs institutions, de leurs pensées ; nous devons nous démasquer de cela. Nous devons passer à l’étape de la mise en pratique de processus de l’appropriation de nos pensées, de nos économies, de nos systèmes éducatifs, mais pas la nationalisation mais par le travail. Car, la politique de la nationalisation a montré ses limites et ses conséquences néfastes.

Cette indépendance est si complexe et nécessitera tous nos efforts à tous où que nous soyons, quoi que nous fassions. Sachant que le monde nous regarde.

L’élite que nous sommes, nous devons nous dépasser de sorte que nous ne puissions pas vivre dans des futilités mais plutôt d’apporter des solutions à nos problèmes. Car, le combat de la décolonisation est si long, la lutte pour parvenir à nos fins est si complexe.

Ensemble conjuguons le même verbe d’action qui nous amènera au pic du mont Kilimandjaro, symbole de la décolonisation mentale, de la libéralisation de la pensée africaine, aux séquelles de la colonisation. Ensemble nous y parviendrons.

 GENERALITES SUR L’ALIENATION

Chez les hégéliens, l’aliénation est une projection de l’activité propre de l’homme en une force étrangère à lui, sous forme soit de représentations religieuses, soit d’une puissance économique échappant à son contrôle, mais qui est le résultat de son travail. L’aliénation est la dépossession de ce qui fait réellement le charme de l’existence concernant un peuple ou un groupe social, une perte d’autonomie, effacement programmé de sa pensée, dépossession de son héritage et de sa culture traditionnelle par une puissance marchande ou étrangère sur son propre territoire.

Le mot “aliénation” vient du latin “alienus” qui signifie autre étranger, est généralement compris, en philosophie, comme la dépossession de l’individu, c’est-à-dire la perte de sa maîtrise de ses forces propres au profit d’un autre individu, groupe ou société, en général. Il renvoie ainsi fréquemment à l’idée d’une inauthenticité de l’existence venue par l’individu aliéné[2].

Pour Karl Marx, dans son manuscrit en 1844, déclare qu’une des conséquences immédiates est le fait que l’homme est rendu étranger au produit de son travail ; l’homme est rendu étranger à l’homme. Il décrit le système capitaliste dans lequel le travailleur vend sa force de travail, la raison d’être de son travail lui échappe, en ce sens que le travail humain étant assimilable.

Cet article de l’aliénation nous l’avons écrit quand nous avons constaté la perdition de nos sociétés au détriment de la culture des aliénés. Car, cette aliénation devient si inquiétante. Nous ne sommes pas limités à exposer les problèmes auxquels l’aliénation nous amène. Nous avons proposé aussi quelques solutions. Nous avons survolé quelques problèmes importants de l’aliénation qui ronge notre société, et nous invitons à une lecture approfondie de cet article. Car, l’aliénation aveugle tue l’identité des aliénés voire son économie et son système éducatif devenu déconnecté de toute réalité. Arrivé au pic de ces problèmes, nous avons l’impression que l’aliénation nous pousse à tourner en rond. Nous invitons à lire cet article tout en ayant un sens de la remise en question.

  1. SUR LE PLAN MUSICAL

Au début des années 60, il y a un style de musique venue d’ailleurs qui fait surface dans l’espace de Léopoldville : la rumba cubaine avec son ténor Grand Kalé, qui a imposé la rumba cubaine et il y a mis du congolais dedans. Cela se fait remarquer au travers de sa chanson célèbre « indépendance  tcha tcha» qui a conquis l’Afrique entière, au détriment de la musique typiquement congolaise. Mais grand KALE va révolutionner la musique congolaise moderne, c’est lui le père de la musique congolaise moderne, qui perdure jusqu’aujourd’hui.

Cette aliénation à la musique cubaine était bénéfique pour notre culture congolaise. Mais de nos jours, il y a des ajouts sur les clips et la composition a beaucoup changé, nos artistes veulent copier un style américain sur scène et, de fois, dans le clip qui souvent dérange les mœurs de notre culture, qui sont totalement contraires aux valeurs de la rumba tels que légués par le grand Kalé, Lwambo, Wemba. Nos jeunes artistes veulent à tout prix s’aliéner à la culture pop américaine. Nous avons aujourd’hui l’afro rumba RNB, etc.[3]

Le mal est que ces jeunes s’aliènent aveuglement. Car, l’aliénation par aveuglement est préjudiciable et détruit la culture des aliénés. Nous voulons retourner à la première valeur de cette rumba qui était beaucoup plus interpellatrice de la société et le chemin qui conduit à la délinquance. Nous devons toujours véhiculer le principe fondamental de rumba qui est avant tout éducatif.

 L’ALIENATION SUR LE PLAN CULTUREL

En partant de la définition de la culture, on définit la culture comme étant un élément qui caractérise un peuple. Dans ces éléments qui caractérisent un peuple, nous avons la langue : la peau, la gastronomie et la musique que nous avons déjà évoquée.

Pour la peau, l’africain en général et le congolais en particulier,  ils ont un complexe pour la peau noir.  Et, ils croyaient que la peau blanche est la meilleure peau. Pour arriver à obtenir la peau claire, ils appliquent toute sorte des produits pour éclaircir leur peau. La réaction est irréversible avec beaucoup des conséquences sur la santé, notamment : le cancer de la peau.

La faute nous la donnons à qui ? Aux noirs, à l’industrie ou au Ministère de la Santé Publique. En tant qu’intellectuel, nous dirions que la faute est partagée entre nous les noirs. Pourquoi avons-nous le complexe de la peau, alors que nous ignorons que nous détenons un trésor inestimable dans notre chair qui est la peau noire, la meilleure peau de la race humaine.

Pour la petite histoire, ce complexe date depuis l’époque coloniale où pour inciter les noirs à s’aliéner, il fallait le chosifier, lui faire croire que tout ce qu’il détient est mauvais et mal tels par exemple sa culture, sa gastronomie. Pour nous, nous devons nous démarquer de cette pensée coloniale pour apprendre à nous accepter tel que nous sommes, tel que vous êtes. Et ses produits d’aliénation pour s’éclaircir, nous les considérons comme un poison qui tue à petit feu ; il tue l’individu et son identité. Que les urgences de la santé publique puissent interdire ces produits d’aliénation aberrante. Ces produits sont  les hydroquinones, les hydratants, les éclaircissants, les tubes dermiques. Ces produits doivent être classés dans la liste noire des produits nocifs à la santé publique.

A l’industrie cosmétique, ils utilisent des produits toxiques à la peau. Pourquoi  utilisent-ils ces produits toxiques ? C’est pour des raisons mercantilistes qui ne tiennent pas compte de la santé des consommateurs ou parce que les noirs veulent à tout prix devenir comme les blancs, et les marchés sont dominants et de plus en plus croissants. Nous disons que c’est par mauvaise foi que ces industries ne tiennent pas en compte la santé et les biens de consommateurs, alors qu’elles devraient verser une partie de cette manne pour le traitement de leurs victimes ; elles doivent plus avoir des permis d’exploitation au pays. La persistance de cette pratique va  détruire toute une génération. Le Ministre pourra contrôler ces produits dénommés lait de beauté. Car, c’est un danger public pour la santé, et il est contraire à l’éthique et à la morale d’autant plus qu’il détruit la peau de Noirs en la bombardant des hydroquinones, des hydratants et des éclaircissants.

Et, en ce que nous avons pu comprendre chez nos jeunes sœurs et garçons est que leur comportement devient de plus en plus déconnecté de nos réalités africaines, voire même qu’ils sont déracinés de la coutume africaine.

Ces produits aussi constituent un produit de l’aliénation. Toutes ces mesures contraignantes ont pour but de mettre fin à cette pratique révolue de l’aliénation. Aux jours d’aujourd’hui, l’argent qui est devenu l’essence pour alimenter ce moteur qui est l’amour ou aimer, ce verbe a pris une autre tournure. Les gens semblent aimer les autres parce qu’ils ont quelque chose de matériel qui leur poussent vers eux. Où est passé le « umuntu » ou le « ubuntu » africain qui est l’amour inconditionnelle. Les jeunes filles aiment copier tout ce qu’elles voient au cinéma, à la télévision réalité ; elles oublient l’essence première de ce verbe aimer ; c’est ce qui les conduit à n’importe quoi. Les chrétiens Congolais et les africains en général, considèrent leur culture comme du fétiche par rapport à d’autres cultures dont ils ont du mal à comprendre, à maitriser et à s’adapter. Ils sont aliénés. Nous pouvons dire que nous jeunes, nous sommes aliénés mais à une culture dont nous abusons les valeurs.

Pourrait-on dire que la chrétienté congolaise qui émerge, freine notre culture. Car, beaucoup des chrétiens croyaient que la culture africaine c’est de la sorcellerie. Au niveau des églises, des tels propos  sont enseignés pour quel but ? Pour détruire notre culture ou pour la simple raison d’être de chrétiens ou pour des intérêts purement personnels. Il y a même des chansons populaires qui font entendre que la coutume africaine c’est de la sorcellerie.

Ils ont oublié qu’ils ont grandis dans cette coutume. Ces derniers temps, on assiste vraiment à une prolifération des églises dans la ville de Kinshasa, mais les mœurs continuent toujours à dépraver.

Nulle part dans la Bible on peut lire que rejeter sa culture on sera sauvé, mais il est plutôt écrit : « Celui qui croit au Seigneur Jésus-Christ sera sauvé ». Au regard de tout ça, nous nous sentons contraints de dire que notre culture est en danger. Car, ses propres enfants la rejettent pour aller ailleurs. Arrivés ailleurs, ils sont aussi rejetés. Pensant ou croyant qu’ils deviennent acculturés, au contraire ils se dirigent droit vers la dépravation de mœurs.

Les églises dites de réveil, en rejetant la culture, elles poussent les fidèles à aller ailleurs. Par ce fait, ils deviennent des dangers pour notre culture. Or, il conviendrait mieux qu’ils suivent l’exemple des catholiques qui ont inclue un rite zaïrois pour qu’ils soient toujours proches de la population à laquelle ils prêchent. Car, on dit : « Un peuple sans culture est un peuple sans âme ».

Nous dénonçons toute sorte de comportement des aliénés qui veulent à tout prix effacer notre culture pour copier la leur. Il y a des églises à Kinshasa où lorsque vous entrez, du début jusqu’à la fin du culte, ils n’enseignent qu’en langue française alors qu’elles ne sont pas réservées à une élite où tout le monde maitrise la langue de Voltaire. C’est comme s’il y a une révolte au sein de l’église contre notre culture et contre ses valeurs.

Notre culture préconise l’amour inconditionnel de l’autre mais aujourd’hui tout est devenu mercantile. Il y a plus cet amour de l’argent qui est devenu le roi, l’essence de toute amitié. L’autre fait, c’est la chevelure des femmes ou des filles. Auparavant on reconnaissait les gens par leurs cheveux. A partir de cheveux, on pouvait facilement dire que vous êtes de telle tribu. Mais aujourd’hui, toutes les filles, toutes les dames veulent rendre leurs cheveux comme ceux des blanches, en y ajoutant des kabelos, des plantes, etc.

Toute aliénation n’est pas mauvaise, mais que cela ne devienne pas comme une drogue : Je ne peux pas sortir si je n’ai pas un kabelo ou si je n’ai pas des plantes. Là on devient complexé de sa propre chevelure, vous vous rejetez. C’est le début du suicide. Entre temps la traçabilité commerciale de ces cheveux est douteuse. En soi, mettre ses plantes n’est pas mauvais mais que cela ne devienne pas pour nos filles et nos femmes comme une drogue. Où sont passées nos tresses traditionnelles ?

  1. L’ALIENATION SUR LE PLAN DE LA GASTRONOMIE

 4.1. Définition 

Nous  sommes habitués avec nos repas traditionnels tels que le pondu, liboké, etc. Mais  avec  la mondialisation,  il y a eu des changements dans nos habitudes. Nous commençons à réaliser le mixage gastronomique. Et, ce qui est fort regrettable, c’est la nouvelle génération qui consomme des boites de conserve et des aliments  génétiquement modifiés,  des  « OGM »([4])  dans notre cuisine, voire même que nous sommes devenus accros des surgelés, aux cubes aromatiques. Dans cette aliénation, nous ne sommes plus en mesure de nous contrôler. C’est pourquoi, il y a des apparitions des maladies nouvelles telles que le diabète, des maladies liées au cholestérol et à l’obésité. C’est la conséquence de cette aliénation exagérée. C’est nous qui  apprenons à nos enfants cette sale habitude de manger gras, du surgelé, des conserves en copiant les blancs.

Nous encourageons la consommation bio et surtout de consommer des repas équilibrés. Les autorités doivent veiller au refus des « OGM » et les services sanitaires doivent veiller à la sécurité alimentaire.

L’ALIENATION SUR LE PLAN SOCIAL 

Nous assistons à une dépravation des mœurs avec les termes d’émancipation. Pourtant, dans notre société congolaise, nous avons nos valeurs morales propres qui se traduisent par un certain respect, au point que dans toutes nos langues on fait usage de préfixes à l’endroit de grandes personnes (ex : grand frère en lingala « Ya », en swahili « kada »). Mais  beaucoup de nos enfants qui sont aliénés à la culture française appellent carrément leurs grands frères par leurs noms sans faire usage de ce préfixe. Et en plus, un enfant déjà acculturé, croit ou trouve normal de dire en toute franchise la vérité à son père alors qu’il est en train de lui manquer du respect (ex : Papa, laisse-moi tranquille). La faute revient à qui ? Aux parents parce qu’ils tuent leurs cultures, leurs racines.

De deux, ils croyaient que c’est une fierté que leur enfant parle français, tout en interdisant à leur enfant de pratiquer leur culture, leur langue maternelle ; cela a conduit à l’acculturation. De fois, les enfants sont réprimandés s’ils osent de parler leurs langues maternelles. Pourquoi tuons-nous notre culture pour s’aliéner ? Pourquoi  sommes-nous facilement portés vers d’autres cultures ? Est-ce  par manque d’amour de la patrie ou ce sont les séquelles de la colonisation qui persistent ? Nous devons nous libérer de cette pensée sur l’émancipation. Nous assistons à une émancipation qui déborde à tel enseigne que les femmes veulent ou cherchent à tout prix à dominer dans leurs foyers, pensant qu’elles sont émancipées. Où sont le « botosi » (le respect) ou le « luzitu » (le respect en kikongo).

Ces problèmes d’émancipation et de parité sont mal compris au sein de notre société. Tout cela ne veut pas dire qu’il faut manquer du respect à votre conjoint. Pas mal des gens confondent cela.

Nous assistons également aujourd’hui à un autre fait : au lieu que l’homme soit maître de l’argent, mais bien au contraire l’argent assujetti l’homme. L’homme est  devenu tellement aliéné par l’argent. Avec cela, il nous arrive de voir un mariage où l’on se marie plus par amour ou pour l’amour, mais plutôt à cause des intérêts économiques. La dot est devenue un marchandage, nous perdons complètement nos valeurs. Mais, la faute revient à nos encadreurs : pasteurs, évêques, imams, etc. Car, ils n’accomplissent plus leur travail tel que prescrit dans la bible, le Coran ; nous assistons à une déformation du message du salut tel que cela est prescrit dans le livre saint. Un de nos musiciens n’a-t-il chanté : « J’ai trouvé le monde dans l’église, et l’église dans le monde » ?

Nous avons perdu notre  notion d’ubuntu ou d’umuntu. Nous devons plus être esclaves et aliénés à des pensées négatives et pessimistes de nos encadreurs, car souvent leurs messages servent à endoctriner et à mystifier notre culture en la qualifiant de sorcellerie, d’aliénation fanatique, de frein de  l’élan de la société vers le développement ou l’émergence. Nous pouvons qualifier cela d’une confiscation de la pensée du peuple où tout le monde croirait  aux miracles au lieu de chercher de l’emploi, on reste toute la journée à faire des prières. Nous en appelons à une bonne conscience collective à lutter farouchement contre ses messages prophétiques souvent  mensongers que profèrent nos pasteurs, d’autant plus que la bible interdit toute oisiveté et paresse. Même l’apôtre Paul, en son temps, avait déjà écrit : « Que celui qui ne travaille pas ne mange pas non plus ».

Les fidèles ne se basent plus sur le fondement de la bible mais sur la philosophie aliénée du pasteur ne sachant pas dans quel monde les fidèles sont passés de l’étape de croyants aux adeptes ; les pasteurs sont passés de l’apôtre au gourou, devenant des vrais gourous, des manipulateurs. Au lieu de prêcher la parole, ces pasteurs sont en train de se battre pour que leurs noms soient connus de tout le monde, allant jusqu’à se mettre à chasser des démons par leurs propres noms. Cette aliénation est plus dangereuse. C’est comme une drogue une fois que l’on en devient accro, pour se libérer il faudra passer par un centre de désintoxication spirituel.

A travers cet article, nous en appelons à la prise de conscience du peuple. Nous nous posons une seule question, celle de savoir si ces églises sont des églises de réveil ou de sommeil. Car, ils endorment le peuple de l’Eternel par leurs somnifères ou opiums, et freinent de la sorte le développement de toute une nation, en rendant les fidèles comme des touristes sur la terre, au lieu de voir la réalité en face.

En rendant les gens paresseux, cette aliénation aveugle constitue un frein au développement du pays.

La culture qui est relative à une société, à une communauté, à une collectivité, à la société kinoise où nous assistons à une européanisation débordante et aveugle. Les pratiques qui étaient inconnues de nos sociétés traditionnelles telles que le lesbianisme et l’homosexualité, contribuent largement à la dépravation de nos mœurs. Nous voulons ou cherchons à tout prix de vivre comme des blancs.

Nous constatons également que même beaucoup des parents ne veulent plus donner des noms bantous à leurs enfants ; tous veulent avoir un nom qui impressionne (ex : My Lord, Cloé, Barby, Jessy, Soraya). Ce complexe vis-à-vis des autres cultures devient dangereux pour notre culture.

Par ailleurs, les enfants qui parlent français dès le bas âge sont plus impolis que les enfants qui s’expriment en langues bantoues ou langues vernaculaires, car ils veulent à tout prix se considérer comme des petits blancs.

Cette aliénation va jusqu’à nous amener à rejeter nos propres cultures. Aujourd’hui, nos enfants s’expriment  plus en français que dans nos langues. Or, si nous continuons à n’apprendre à nos enfants que le français, nous arriverons à un niveau ou une situation telle que nos langues vont devoir s’effacer ; étant donné que nous enfants s’emploieront à n’apprendre que le français à nos petits-fils. C’est fini, notre société devient acculturée. Nous ne devons plus rentrer aux démarches de l’authenticité, mais revoir certaines valeurs de l’authenticité  qu’il s’agit d’un mouvement très profond de l’âme zaïrois, en expliquant le concept de la démocratie et sur la reconquête de notre spécificité politique. Il s’agissait au 1er chef de recourir à la sagesse millénaire de nos ancêtres pour nous reconnaitre d’abord nous-mêmes par rapport aux influences étrangères.

Le recours aux noms de nos ancêtres, à l’histoire d’une tribu, au caractère ou à la personnalité de l’ancêtre qu’on veut honorer en reprenant son patronyme, d’après Mobutu.

Cette reconquête de notre passée, rejette cette pensée des aliénés qui consiste à mépriser nos statues, nos bijoux et nos masques, pour effacer notre culture et notre mémoire.

Le but de l’authenticité, nous essayons de le résumer : c’est de retrouver la maîtrise de notre culture et de nos traditions. C’est la condition première indispensable pour que nous puissions nous ouvrir avec fruit aux apports de la civilisation et des autres cultures. Nous ne sommes pas contre l’aliénation, mais l’aliénation sans conscience tue l’identité des aliénés  voir même son existence. Nous devons nous aliéner avec conscience.

 6. L’ALIENATION SUR LE PLAN EDUCATIONNEL

 6.1. Définition de l’éducation

C’est l’action, d’élever, de former un enfant, un jeune homme, une jeune fille, de développer ses facultés intellectuelles et morales ([5]).

Mais, le Congo depuis qu’il est indépendant, il n’a jamais réalisé sa propre vision de l’éducation ; nous copions toujours les systèmes éducatifs auprès des autres, surtout ceux légués par les colonisateurs. Nous disons que ces systèmes éducatifs aliènent et  ne prennent pas en compte nos réalités, nos besoins les plus primordiaux pour l’éducation de notre pays. La question est de savoir si notre système éducatif est celui des émancipés ou celui des colonisés. Nous avons beaucoup des défis à relever sur notre système à plus forte raison la reformuler ([6]). Dans beaucoup des pays développés, ils ont compris l’importance de reformuler ou de créer leurs systèmes éducatifs selon leurs objectifs. Dans plusieurs autres pays l’éducation est orientée en fonction du besoin de la main-d’œuvre du pays, de leurs richesses et leurs perspectives d’avenir. Nous voulons plus ce système éducatif des généralistes.

Car, l’éducation constitue le socle du développement d’un pays. La reformulation du système éducatif entraînera la suppression de certaines branches. C’est de l’encombrement inutile. Ne dit-on pas que science sans conscience n’est que ruine de l’âme ? Pourquoi ne pas orienter notre système selon les atouts qu’offre le pays (ex : dans les zones minières du pays nous devons plus former des géologues, des ingénieurs mécaniciens, des électroniciens, des électriciens, des avocats, des médecins, des ingénieurs polytechniciens, des chimistes, etc. Etant donné que  les  provinces regorgent plusieurs gisements qui doivent être découverts, et les mécaniciens vont devoir travailler dans des usines pour la maintenance, en collaboration avec les électriciens, des électroniciens, les chimistes pour connaitre  la teneur  et le traitement des métaux ; ils seront accompagnés des polytechniciens.

Dans le Kongo central, province à vocation pastorale et minérale, riche en hydrocarbures, nous devons privilégier des écoles d’agronomie, de pétrochimie, de construction navale. Car, c’est la seule voie de sortie sur l’océan. Nous devons beaucoup plus réfléchir pour que nous arrivions à notre propre système éducatif. Nous devons viser l’adaptation de notre système d’enseignement aux milieux régionaux  ainsi que les  atouts qu’offrent  les  terroirs.

Finalement,  selon  notre objectif d’émergence horizon 2030, ce système éducatif doit inculquer la culture touristique aux enfants ; car, notre  pays est un pays à vocation touristique où nous devons stimuler les activités touristiques à travers les écoles. Elles doivent être obligatoires : tourisme notamment les excursions, les visites, les sorties et l’animation culturelle à travers les jeux et la musique.

Nous devons cesser avec toutes les théories des aliénés, avec les systèmes vétustes de l’enseignement qui sont déconnectés de toutes les réalités africaines. Nous devons porter des améliorations en proposant un système d’adaptation de l’enseignement selon les milieux et nos besoins régionaux qui auront comme conséquences :

  • La création de l’emploi partant des ressources qui sont disponibles sur la région ;
  • L’accès facile à l’emploi étant donné le fait que l’on est en face d’un employeur qui n’attend que des employés pour travail ;
  • L’enseignant ou le professeur aura le champ facile pour ses recherches, pour la bonne évolution de la science ;
  • L’enseignant sera beaucoup plus pratiquant, intuitive, pragmatique, car ils seront les cobayes de leurs propres milieux (ça c’est notre façon de voir) par les expériences, les observations ;
  • L’apprenant sera plus encombré par des généralités, car l’enseignement sera devenu beaucoup plus spécifique.

Depuis l’indépendance, nous avons essayé plusieurs sortes de systèmes éducatifs lesquels n’ont pas été à la hauteur de nos attentes en tant que nation.

Il est bien connu que tous les grandes puissances ont leurs systèmes éducatifs. Les américains, les russes, les chinois, etc. ont adapté ces systèmes selon leurs attentes en tant que nation (ex : si le Président français, Emmanuel Macron, a reconnu que l’éducation française n’est plus compétitive sur le marché d’emploi sur le plan mondial, il va la reformuler ; car, il conclut que ça sera pour stimuler la croissance française et démunir le chômage.

Devons-nous toujours rester derrière les autres pour les suivre ? Nous disons : Non. Nous devons inventer. L’histoire nous renseigne que beaucoup des fortunés de la planète n’étaient pas des généralistes mais des spécialistes dans leurs domaines (ex : Mark Zuckermberg, Bill Gates, Steve Jobs, pour ne citer ceux-là, certains étaient doués à une matière qui les a rendus riches.

 7. SUR LE PLAN DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE

 7.1. Définition

La politique économique, c’est l’ensemble des interventions dans l’administration publique (à savoir l’Etat, la banque centrale et les collectivités territoriales), sur l’activité économique pour atteindre des objectifs fixés en tant qu’Etat nation. Notre pays a été toujours aliéné au capitalisme et au marxisme communiste. Tous ces systèmes politiques ont été appliqués à la lettre mais sans résultat concret et satisfaisant. Pourquoi ? Les raisons sont diverses car les réalités congolaises sont différentes des autres pays. Le monde est dynamique est non statique ; il en est de même pour l’économie. Les atouts et les intérêts du pays sont spécifiques.

Le niveau de la crise est différent et excessif. Tous ces systèmes ont montré leurs limites et faiblesses. ous sommes aliénés à tous les  courants économiques.

Sommes-nous à court d’idées ? Pourquoi ne pas mettre au point notre propre système économique qui tient en compte nos réalités, nos problèmes, nos contraintes, au lieu d’appliquer des théories des autres.

Nous soutenons la thèse du professeur Emile Bongeli par laquelle il dit : « On a vu les congolais, en véritables sous intellectuels, prendre la défense des thèses occidentales sur les finances mondiales, sur les relations économiques internationales, thèses aujourd’hui remises en cause question par ceux-là même qui les ont élaborées, tant l’échec de leurs multiples applications à travers le monde éclate aux yeux de tous ».

Nous préconisons la mise au point de notre propre système économique, qui prend en compte les réalités du continent. Nous préconisons un système adapté aux besoins de la région. Car, en prenant compte de nos problèmes, aux besoins de la région et les moyens dont dispose la région.

Après avoir pris en compte tous ces paramètres, il convient de formuler des réponses à l’orientation de l’économie pour résoudre les problèmes les plus prioritaires de la vie sociale, orienter l’économie pour mieux répondre aux attentes de la région. Le système se penche aussi à l’éducation qui doit plus être basée sur les généralités mais sur des objectifs terminaux d’intégration fiables, et sur un enseignement qui s’oriente à répondre aux besoins de la région et aux atouts dont dispose la région. Il vise notamment l’implication de l’Etat dans les secteurs de l’agriculture pérenne et de l’agro pastorale, car l’agriculture est le seul secteur qui peut générer des milliers d’emplois. En partant d’un village avec un produit. L’Etat financera, organisera, orientera, mais la gestion dans la collectivité sera confiée à une personne choisie par un vote au sein de la collectivité, pour une bonne transparence. Les ressources issues de l’agriculture seront les suivantes :

  • 40 % pour le salaire des travailleurs,
  • 20 % pour la couverture sociale,
  • 10 % pour la maintenance des engins,
  • 30 % pour l’Etat central.

Dans lesdits systèmes, l’Etat lui-même va jouer aussi le rôle de micro crédit tout en encourageant le commerce extérieur pour la devise étrangère.

S’agissant du budget actuel du pays, qu’est-ce que nous faisons comme constat ? L’Etat est débordé avec les faibles moyens dont il dispose. Il essaie de construire l’infrastructure de toute l’étendu du pays. Cette politique donne l’impression que l’Etat n’agit pas, car le pays est comme un sous continent. C’est pourquoi, le nouveau système que nous préconisons va établir un plan dont les pays seront diffus en phase de développement. Ces plans pour le développement peuvent prendre 5 à 7 ans (ex : on prend le Kongo Central, Kinshasa, Bandundu, Kwilu, pour la première année de cette phase où nous allons consacrer les efforts à la reconstruction des infrastructures routières, et de soins de santé de base de tout le pays à ces 4 provinces. Cela permettra de répondre à au moins 80 % des besoins de ces provinces. L’année suivante on choisit encore d’autres provinces. Il y aura comme conséquences l’évolution de nos conditions de base. Et, avec ce nouveau système, l’homme devient la priorité des priorités où son bien être doit être garanti([7]) et a une meilleure couverture sociale où les travailleurs sont protégés face aux abus des multi nationaux. Il vise aussi la création de la classe moyenne, si un investisseur vient investir sur 100 % du capital, 40 % doivent revenir aux nationaux qui doivent participer aux parts de l’entreprise. Pour que les nationaux contrôlent petit à petit leur économie et pour la création d’une classe des aristocrates, le métier de l’artisan est canalisé par l’Etat (ex : Dans le Haut Katanga ou les creuseurs ont été expulsés dans leurs carrières, ils sont dépouillés de leur terre. Cela suite au capitalisme des multi nationaux, mais avec le nouveau système l’investisseur apporte son capital et les creuseurs apportent la main-d’œuvre comme salariés actionnaires).

La deuxième approche où l’entreprise verse une partie de ses revenus aux terroirs auxquels ils exploitent pour répondre aux besoins les plus vitaux de la communauté. Si nous continuons d’être aliénés à un système qui ne tient pas compte de la spécificité de nos réalités, nous tournerons en rond.

Les systèmes auxquelles nous sommes aliénés ont été utilisés dans les pays occidentaux car c’est par rapport à leurs réalités. Le communisme, le capitalisme, le marxisme ont montré leurs limites, tous les modèles apportés aux africains et imposés aux africains ont eu comme finalité des échecs([8]). Cela démontre à force d’essayer d’appliquer une politique qui ne tient pas compte de nos réalités, nous allons travailler en vain et en rond malgré tous nos efforts. Cela ne servira qu’à accroître nos peines. C’est pourquoi nous devons réinventer nos économies, nos politiques économiques et notre vision.

Il y a une très forte confusion entre la modernisation et développement. Modernité ne veut pas dire développement. Récemment, nous avons appliqué les politiques du keynésien qui est la macro économique, qui a conduit une fois de plus les pays dans l’abime et dans le gouffre. Il a laissé dans une crise comme celle des années quatre-vingt. Nous avons constaté de façon spectaculaire, que tous les régimes aliénés politiquement sur le FMI, ont laissé croître vivement les inégalités. Ce fut le cas dans les années 80 – 90. “Les charlatans de toutes sortes qui ont cherché à vendre des modèles de développement ont tous échoué », Sankara.

Nous nous sommes référé aux conclusions de  Germain Nzinga pour le capitalisme : « Un ravin tend à se creuser dans chaque société humaine et à engendrer des archipels de bonheur au sein même de l’océan de misère dans chaque nation développée ou en voie de l’être » ([9]). (Ex : Cité du Fleuve entourée d’un célèbre bidonville « Pakadjuma » où ses habitants contemplent le bonheur de l’autre côté). Il y en a beaucoup de ces genres des sites au monde. Les pays africains ont fait l’expérience d’une dizaine de modèles. Tous ces modèles ont connu des échecs lamentables avec des coûts exorbitants pour le continent dans tout le continent, à savoir qu’un modèle de développement imposé de l’extérieur n’a jamais et ne pourra jamais développer un pays, encore moins un continent.

Ce nouveau système nous pouvons l’appeler le familialisme : ses idées se portent sur l’adaptation du système économique du pays selon les besoins de la population. Le problème de la société à laquelle il est confronté. Le familialisme comme le nom le dit, c’est viser de bâtir une économie nationale propre, tout en rejetant toutes les idées économiques de l’aliénation économique qui visent à répondre aux problèmes de l’économie nationale, socio-environnementaux.

La reformulation de l’éducation selon les attentes et la vision du pays. Et, surtout la lutte contre la corruption et le détournement.

Les buts :

  • Créer une classe moyenne montante ;
  • Donner l’accès aux citoyens de pouvoir investir de part dans les entreprises qui œuvrent aux pays ;
  • Création d’un emploi de masse par l’investissement dans l’agriculture pérenne (café, cacao, palmier à huile)([10]) ;
  • Mettre l’homme au centre de l’intérêt économique (tout en imposant des meilleurs SMIG pour le travailleur) ;
  • Impliquer l’enseignement spécifique qui répond aux attentes et à la vision du pays ; Ici l’Etat joue le rôle de stimulateur de l’économie, de l’orienteur, de l’actionnaire et de l’accompagnateur ;
  • Viser d’abord à étudier les problèmes auxquels est confronté le pays par après il va formuler des réponses adéquates ;

En établissant un plan de développement régional qui sera divisé en phase qui peut aller à sept ans, scientificité du familialisme économique repose sur ce principe : compte tenu de la spécificité du monde économique qui n’est pas reproductible en laboratoire.

Pour Milton Friedman : « Le seul critère de scientificité est la confrontation des prédictions d’une théorie à l’observation »([11]).

Les systèmes sociaux évoluent sans cesse, c’est ça qui a remis en cause les théories keynésiennes.

L’école historique allemand de l’économie : « La description des changements passés est la seule manière d’écrire l’histoire » c’est-à-dire que nous nous sommes d’abord référé au passé, à analyser les échecs et les réussites de certains systèmes, tout en dégageant les inégalités engendres et les abus vis-à-vis de nos pays. Nous avons essayé, pour être humble d’esprit, de mettre au point un nouveau modelé économique. Néanmoins, nous sommes ouvert à tout critique ; car, « C’est du choc des idées que jaillit la lumière », dit-on.

  1. SUR LE PLAN DE LA DEMOCRATIE

En partant  de cette définition célèbre de la démocratie, “Pouvoir du peuple par le peuple, pour le peuple » ; cela signifie que tout pouvoir émane du peuple. Nous voulons  tous être de démocrates, mais la notion  pose beaucoup plus  de problème au niveau de la compréhension.

Selon notre analyse sur la démocratie au niveau de l’application de la démocratie, il diffère d’un pays à l’autre  et non uniforme il y a qu’une seule partie de la démocratie qui est universelle ; pouvoir émanant du peuple et l’alternance.

Mais ici nous sommes aliénés à la notion de la démocratie mais nous ne sommes pas des démocrates. Les gens confondent la démocratie et le droit de la personne :

  • Le gens croit que la démocratie c’est injurier, proférer des insultes. Nous sommes mal aliénés à la démocratie.
  • Ici nous allons démontrer que la démocratie n’est pas uniforme sur son application. Il a subi l’adaptation de chaque peuple selon leurs pensées et que personnes ne pourra appliquer la démocratie à la lettre.

Nous sommes tous de pays en voie de la démocratie. Aucun pays au monde est totalement démocrate, aucun. La démocratie américaine qui est constituée des grands électeurs et petits électeurs ou tout le monde n’a pas le même poids électoral. Pourquoi ? Parce que cela date depuis le fondement de l’Amérique :

  • Démocratie française avant que votre candidature soit valide, il faut totaliser le nombre requis de parrainage.
  • La démocratie russe a une particularité au niveau du vote dans les urnes. ils ont donné l’occasion de proteste dans les urnes ; un moyens mis par les législateurs “vote contre tous” ou « contre tous les candidats “. Si le vote contre tous arrive en tête, un nouveau scrutin doit être organisé dans les trois mois. Ce système est inédit et unique au monde. Il intègre la protestation.

Chaque pays au monde a adapté la démocratie  en fonction de sa philosophie, de sa pensée, de s’aliéner complètement à une démocratie étrangère sans comprendre le pour et les contours. Les notions de base de la démocratie sont ignorées, c’est-à-dire que  cela se fait voir par les parties politiques œuvrant dans le pays quelques soit la majorité et l’opposition.  Il n’y a que la voie d’une seule personne qui compte au sein du parti où règne une dictature absolue où les cadres ne peuvent pas se montrer ou donner leurs avis surtout ceux de l’opposition.

Ceux qui se disent démocrates et nationalistes sont des vrais dictateurs, des tribalistes avérés qui poussent leurs militants au fanatisme aveugle, parfois même jusqu’à la mort. Par après, lorsqu’ils parviennent au pouvoir, ils oublient pratiquement tous ceux qui les ont aidés à conquérir le pouvoir. La plupart de parties politiques confondent droit et démocratie, critique et injure ?

Le professeur Emile BONGELI, dans son article, décrit la classe politique congolais en disant que ce sont des partis politiques alimentaires ou au nom d’une démocratie mal définie et donc mal digérée ». Là aussi, le problème de la compréhension des notions de la démocratie revient. Le problème aujourd’hui, c’est que la démocratie est mal comprise sur ses contours.

Les gens s’imaginent qu’injurier, c’est critiquer ; critiquer, c’est injurier. Nous assistons à une dépravation des mœurs politiques graves où nous avons des politiciens sans visions ou pour palier  à cette aliénation aveugle sur la démocratie. Nous devons insérer le cours de notion de base de la démocratie dès l’école primaire jusqu’à l’école secondaire, pour que la nouvelle génération sache pourquoi voter, qui voter et pour quel projet. Ceci pour éviter deux sortes de vote :

  • Le vote clientéliste : par lequel l’électeur va voter parce que le candidat lui donne un polo, ou conforter une position personnelle ou celle du groupe (tribu, province, langue) auquel il appartient et où il s’identifie.

Selon le  Sénateur   MOKONDA BONZA : « En République Démocratique du Congo, nous créons des partis mais nous n’avons pas des programmes. C’est le grand problème de la classe politique congolaise : beaucoup d’opposants, peu de vision politique, trop souvent des formations politiques naissent avec le seul espoir de participer au partage de pouvoir à l’issue des pourparlers et d’autres négociations. C’est, en effet, de cette manière qu’on devient membre du Gouvernement ou du Conseil d’Administration d’une entreprise publique en République Démocratique du Congo (extrait tiré de son interview avec  Jeune Afrique).

En comprenant cette aliénation barbare à ce genre de partis qui ne visent que le poste, le positionnement mais qui veulent à tout prix trainer la population derrière eux, à des fins personnelles. C’est pourquoi, nous suggérons que la notion de la démocratie doit être inscrite dans le programme scolaire pour mettre fin aux opportunistes politiciens qui n’ont aucune vision  pour l’émancipation de la société. Ces partis sont de vrais aboyeurs qui se limitent juste à la dénonciation([12]) et aux calomnies. Nous devons avoir cette réflexion lors du vote : Pourquoi voter ? Pour quelle finalité ? Quels sont leurs projets pour la société ? Est-ce que leurs projets sont-ils réalistes ou pas ? Est-ce que la personne que je vote est-elle digne de confiance ou pas ? Quelle est sa vision d’avenir pour le pays ? Quels sont les moyens qu’il va disposer pour arriver atteindre son but ? Ces moyens sont-ils disponibles et faisables ?

  • Le vote d’allégeance : qui combine le vote de conviction et le vote clientéliste où l’électeur apporte sa pierre à la légitimation du pouvoir, parce que « je suis de telle partie ».

 N.B. : Beaucoup des citoyens entrent dans la démocratie sans le connaitre. C’est pourquoi, nous préconisons une éducation sur la notion de base de la démocratie :

  • Ça permettra de créer une vraie démocratie interne et externe de partie politique ;
  • Ça évitera des manipulations politiciennes ;
  • Ça permettra de créer des vrais démocrates ;
  • les gens ne vont plus céder aux votes d’allégeance et le vote clientéliste.

CONCLUSION

Nous avons écrit cet article qui est beaucoup plus une interpellation vis-à-vis de nos frères et sœurs à la prise de conscience collective et pour ne pas se laisser emporter par une aliénation aveugle.

L’aliénation en soi n’est pas mauvaise mais que cela soit consciente, raisonnée. Car, l’aliénation aveugle tue silencieusement, détruit le tissu économique, voir même l’éducation, efface la mémoire collective qui est notre patrimoine.

A travers cet article, nous invitons à un devoir collective de revoir, de penser à un renouvellement de notre système économique et éducatif pour un meilleur développement de l’Afrique en générale, à savoir qu’un modèle de développement imposé de l’extérieur n’a jamais et ne pourra jamais développer un pays, encore moins un continent. Nous voulons dire qu’il faut savoir s’aliéner car l’aliénation est une bombe à retardement. S’il est fait aveuglement, il détruit l’identité des aliénés.

L’aliénation en soi n’est pas mauvaise mais il faut s’adapter, la reformuler selon votre coutume, vos besoins et de ne pas se laisser emporter par le charme de cette aliénation jusqu’à détruire notre patrimoine culturel, social, économique. Nous risquons d’être acculturés.

Dixit Sankara déclare : « Nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui le monopole de la pensée de l’imagination et de la créativité ».

Nous en profitons pour dire merci à tous ceux qui vont lire cette réflexion. Car, elle sort du plus profond de nous.

A notre mère Matalani et à nos familles Kilosho et Mwendabali ; à nos  condisciples de l’auditoire : Kashala, Benga, Asnath, Ruth, nous disons merci pour leurs encouragements ; sans oublier Marcation, car ses encouragements nous ont permis de braver le sommeil et amener à terme cette noble lutte, qui nous concerne tous.

Ensemble, conjuguons nos efforts pour parvenir à un Congo dont tout le monde rêve, le Congo que rêvait Lumumba, le Congo de papa Simon Kimbangu, le Congo de tata Honda. Un avenir meilleur sera possible avec un travail acharné pour que nous ayons notre indépendance économique et éducative pour que nous soyons une fois de plus fiers de notre pays qu’on traite plus de pays de merde.

L’aliénation nous tue à petit feu. C’est pour cela que nous devons quitter ces séquelles de l’aliénation.

Nous remercions aussi notre petit frère Pierrot KILOSHO à qui nous disons de croire à ses potentiels.

Le Congo sera le départ de l’essor africain d’où la gâchette que rêvait Fanon va bientôt être tirée par KILOSHO MILENGE.

BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES 

  1. Boyer, capitalisme fin du siècle, paris 1986.
  2. Emile BONGELI YEIKELO, « D’un état bébé à un état congolais responsable », Harmattan, 2008.
  3. Emile BONGELI, D’un Etat bébé à un état congolais.
  4. Germain NZINGA MAKITU, Stratégies de domestication d’un peuple.
  5. Germain NZINGA, Stratégies de domestication d’un peuple, extrait de la remise en cause du développement.
  6. Jean-Louis REMILLEUX, Mobutu, dignité pour l’Afrique, édition Albin Michel.
  7. Jean-Robert RAVIOT, pouvoir et contre-pouvoir en Russie.
  8. Les citations de Thomas SANKARA extraites de ses discours.
  9. MABIKA KALANDA, La remise en question base de la décolonisation mentale, 1965. 
  1. DICTIONNAIRE: Dictionnaire Philosophique. 

TABLE DES MATIERES 

EPIGRAPHE………………………………………………………………………….

DEDICACE……………………………………………………….…………………..

0. INTRODUCTION……………………………………………………….…………

1. GENERALITES SUR L’ALIENATION………..………..………..……………

3.    SUR LE PLAN MUSICAL……………………………………………………….

3. L’ALIENATION SUR LE PLAN CULTUREL………..………..………..……….

4. L’ALIENATION SUR LE PLAN DE LA  GASTRONOMIE………..…………

4.1. Définition……………………………………………………….……………….

5. L’ALIENATION SUR LE PLAN SOCIAL………..………..………..………….

6. L’ALIENATION SUR LE PLAN EDUCATIONNEL………..………..………..

6.1. Définition de l’éducation……………………………………………………….

7. SUR LE PLAN DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE………..………..……….

7.1. Définition……………………………………………………….………..……..

8. SUR LE PLAN DE LA DEMOCRATIE………..………..………..…………..

CONCLUSION……………………………………………………….………………

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………….……………

TABLE DES MATIERES……………………………………………………………

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[1] MABIKA KALANDA, La remise en question base de la décolonisation mentale, 1965, pp. 15 – 16.

[2] Dictionnaire Philosophique.

1 Mabika Kalanda, La remise en question, base de la décolonisation mentale (pp. 15 – 16).

[4] Organisme Génétiquement Modifié.

[5] Microsoft, Google, 38 Dictionnaires et Recueils de correspondance : Education.

[6] Jean-Louis REMILLEUX, Mobutu, dignité pour l’Afrique, édition Albin Michel, p. 85 – 107.

[7] Emile BONGELI YEIKELO, « D’un état bébé à un état congolais responsable », Harmattan, 2008, p. 12.

[8] Les citations de Thomas SANKARA extraites de ses discours.

[9] Germain NZINGA MAKITU, Stratégies de domestication d’un peuple, p. 8.

[10] Emile BONGELI, D’un Etat bébé à un état congolais.

[11] La remise en cause du développement, p. 46 – 53.

[12]Jean-Robert RAVIOT, Pouvoir et contre-pouvoir en Russie.