La Machine à voter reste illégale, inconstitutionnelle et interdite, même comme simple imprimante. Une aporie voulue pour des résultats impossibles.

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Dans la logique de l’utilisation de la machine à voter en tant qu’ordinateur de vote avec bulletins dématérialisés  (OVB-D), relevant du vote électronique, il n’est pas prévue l’impression des bulletins aux fins d’une quelconque urne qui serait matérielle. Ça serait non seulement une contraction, mais encore une approche illogique : <<c’est la machine qui joue, à l’aide des algorithmes de calculabilité, à la fois le rôle de l’urne  (virtuelle, immatérielle) et de calculateur automatique pour production des résultats. C’est pourquoi il lui est dotée une simple possibilité d’impression  *<< vérificatrice>>* du vote, du suffrage exprimé virtuellement au moyen d’une  *<<imprimante thermique.>>*
Sous d’autres cieux, où les 100 % d’électeurs sont outillés en informatique et en ses arcanes, lorsque le suffrage est universel et secret, l’ordinateur de vote est placé dans un isoloir, on sait comment vérifier la réalisation de son vote secrètement, quelques secondes après.
En quoi l’usage de la machine à voter comme simple imprimante est impossible techniquement ?
1. Au-delà du fait que le secret constitutionnel du suffrage sera étranglé par cette tentative, il sied de rappeler que ça n’est pas par pur hasard qu’un ordinateur de vote à bulletins dématérialisés est doté d’une imprimante thermique et qu’il est impossible de conserver pendant un laps de temps ( entre 30 minutes et 1heure) les inscriptions d’une impression thermique, selon le positionnement géographique et climatique du bureau où se trouve l’ordinateur de vote(chaleur, humidité…).
Note : une imprimante thermique n’est pas une simple imprimante jet d’encre comme on peut avoir chez soi, ni même une imprimante laser, rapides et à grand rendement, encore moins  une imprimante matricielle. Pour faire fonctionner une imprimante thermique, pas besoin d’encre. Et c’est ça qui rend cette technique d’impression si spéciale. Le papier utilisé est un papier spécialement traité. De plus, une fois imprimé,  si le papier est plus ou moins exposé à l’humidité, à l’oxygène  et à la chaleur, les imprimés  s’estomper et s’effacent  très rapidement. 30 minutes après l’impression, tout peut  disparaître.
2. Une fois glissés dans l’urne, s’il faut s’en tenir au comptage manuel – [ loin de nous ici l’intention de réfuter l’inconstitutionnalité inacceptable de cette éventualité ] – les papiers y glissés, quelques minutes après, n’auront quasiment pas d’indications sur le choix opéré par l’électeur, les mentions s’estompent et s’effacent naturellement. Alors, quels résultats va-t-on publier ? Encore une source des tensions. Réalisons ici à quel point l’artisan de l’usage de cet engin [Machine à voter ] n’a musé que sur les pourcentages pécuniaires en termes de commission à gagner et sur l’idée de la confiscation désordonnée du pouvoir, sans au préalable laisser la question aux mains expertes.
Moralité, à bien des égards, la Machine à voter n’a aucune utilité dans le processus de consolidation de notre démocratie. Les citoyens malveillants de la CENI qui tentent de l’imposer sont ceux qui chantent l’hostilité aux élections démocratiques, transparentes, inclusives et apaisées. Il est temps de faire respecter la Constitution, la Loi électorale et le calendrier électoral. L’impression des bulletins papiers est impérieuse pour les élections générales du 23 décembre 2018 prochain. Cette date sera historique, car tout citoyen épris du changement ira aux urnes pour glisser son papier après avoir opéré son choix secrètement dans l’isoloir conformément aux lois de la République et compte tenu des recommandations de nos pères évêques de la CENCO : voter pour les hommes intègres. Les élections sont un droit indépendant de non usage de la Machine à voter. Chercher à transformer la vérité en mensonge, en faisant chanter les citoyens bien intentionnés, c’est inacceptable. La Machine à voter ne peut pas être considérée comme un obstacle au processus électoral déjà lancé, nul ne peut prétendre que sans machine à voter il n’y aura pas d’élections. Non, les lois de la République disent autre chose. Seule l’autorité de la loi nous importe et doit s’imposer.
◇ Un mur de résistance contre la machine à tricher est érigé à l’interfederal MLC Ville de Kinshasa, sur l’avenue de l’enseignement en face du stade des martyrs, n’oubliez pas d’y passer  marquer de votre empreinte en trempant votre plume dans l’encrier  et inscrivant votre engagement dans le noble combat de Libération de notre démocratie laquelle passe par la libération du processus électoral.
*LAMUKA*
#Rendez-vous  le 23 décembre prochain sans machine à tricher, avec bulletins papiers.
*AVEC DIEU NOUS VAINCRONS.*
ERIC BILALE