Des centaines de militants du groupe de pression Véranda Mutsanga ont inondé, samedi 3 octobre 2020, les rues de la villes de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo. L’objectif était d’exiger la fin des massacres des personnes qu’ils ont qualifiés de génocide dans la région de Beni.
Munis d’un cercueil, d’une croix et de calicots où l’on prouvait lire :”Stop aux massacres et génocide de Beni”, les manifestants sont partis du stade de Kimbangu via le rond-point du 30 juin jusqu’à l’Hôtel de ville où ils ont lu et déposé, auprès des autorités, un mémorandum, dont voici l’extrait :
La Véranda Mutsanga/Beni recommande ce qui suit : 1) À l’État congolais qui a pour mission régalienne de protéger les personnes et leurs biens, de mettre en place toutes les pistes possibles pour mettre fin à ce fléau qui, depuis 2014, nous enterrons des morts de ces massacres. D’où, aujourd’hui, nous observons à un génocide. Gouvernement congolais, pourquoi ce délaissement du peuple de Beni ? Nous vous traiterons de complice si on ne voit pas vraiment la paix de retour chez nous à Beni. 2) Au Président de la République, de saisir toutes les dispositions légales pour terminer avec la guerre qui une priorité des priorités.
Encadrée par la Police, la marche pacifique de la Véranda Mutsanga s’est déroulée sans incident majeur. Elle est intervenue pendant que le territoire de Beni célébrait le sixième et triste anniversaire des massacres des personnes.
Il sied de rappeler que c’est depuis le 2 octobre 2014 que les tueries ont été perpétrées en grande échelle dans le territoire de Beni, précisément dans le village de Mukoko.
Fabrice Ngima