Des réactions ne cessent de s’enregistrer après l’évasion de plus 1000 détenus de la prison de Beni-Kangbayi.
Le Commissaire provincial au Nord-Kivu en charge de la police administrative a exprimé, samedi 24 octobre 2020, son inquiétude face à cette situation. Le colonel Van Kasongo craint que cette attaque qui s’était soldée par la fuite de plus de 1000 prisonniers, dont des civils, combattants ADF et Maï-Maï, favorise la recrudescence de l’insécurité à Beni.
Dans une causerie morale avec les policiers à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, il a indiqué que la sécurité de la zone est menacée et nécessite une alerte maximale des uns et des autres pour retrouver les fugitifs.
“La sécurité de la zone est menacée. À vous de travailler sérieusement commençant par les commandants, la cellule des renseignements, la cellule des opérations. Je vais faire des opérations spéciales de la police, notamment le bouclage, check point. Nous devons intensifier les patrouilles. Les fugitifs sont tellement remarquables, faciles à repérer. On va constater la montée de la criminalité dans nos quartiers. Commandants et policiers soyez vigilants. C’est pour l’intérêt de notre population. Je vous dis que la zone est menacée”, a-t-il déclaré.
Il convient de rappeler que Modeste Muhindo Bakwanamaha, maire intérimaire de la ville de Beni, avait confirmé, mardi 20 octobre dernier que ce sont les combattants ADF qui avaient attaqué la prison de Beni-Kangbayi, causant l’évasion de plus de 1000 détenus.
Fabrice Ngima