Dans son article publié jeudi 3 décembre 2020, Radio France Internationale (RFI) a fait savoir que trente-neuf (39) professeurs de l’Université de Kinshasa, la plus grande du pays, sont décédés depuis janvier. Maladie, prise en charge médicale défaillante, conditions de travail difficiles sont parmi les causes, selon l’association des professeurs de l’UNIKIN. C’est la première fois que l’Université atteint ces chiffres en une année. À Kinshasa, la situation inquiète dans les milieux universitaires.
Contrairement à ce que certains ont avancé comme raisons, le coronavirus ne serait pas la seule cause de cette surmortalité. Selon l’Association des professeurs de l’université de Kinshasa, il y en a peut-être six qui sont morts du Covid-19. La plupart d’entre eux sont décédés pendant la période du confinement de la ville de Kinshasa. Certains, qui étaient malades, n’ont pas pu se rendre à l’étranger, les frontières étant fermées pendant environ quatre mois.
Les professeurs se plaignent également de la non prise en charge des soins médicaux par le gouvernement. Bien plus, la structure qui faisait office de mutuelle de santé, qui remboursait de temps en temps les factures des médicaments, n’existe plus.
Il y a également les conditions de travail difficiles pour ces professeurs qui, pour la plupart, ont plus de 60 ans. Il y a environ 1 100 professeurs pour une population estudiantine de presque 30 000 personnes rien qu’à l’Université de Kinshasa. Il faut ajouter à cela le fait que beaucoup parmi eux enseignent dans plusieurs autres universités du pays.
En septembre, ils ont été reçus par Félix Tshisekedi. Le chef de l’État avait promis de s’impliquer pour que des solutions soient trouvées. Les professeurs attendent toujours.
Fabrice Ngima