Le Chef de l’État congolais s’est adressé, dimanche 6 décembre 2020, à la Nation. Félix Tshisekedi a abordé plusieurs points, notamment la nomination prochaine d’un informateur pour identifier la majorité parlementaire, en vue de créer l’Union sacrée de la Nation.
Selon lui, la coalition au pouvoir Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH) s’est effritée, donc réduite en poussières.
“Ce moment historique nous impose de prendre nos responsabilités, en vue d’instaurer un Etat de droit et de démocratie, conformément à la mission que vous m’avez confiée, et dont je mesure la grandeur. C’est pourquoi, j’ai décidé de faire porter le grand projet de refondation du pays par l’ensemble des forces vives politiques et sociales que compte notre pays, au sein d’une Union Sacrée de la Nation. Par Union Sacrée, j’entends une nouvelle conception de la gouvernance basée sur les résultats dans l’intérêt supérieur de la Nation. Il s’agit d’adhérer aux principes, valeurs et cadre programmatique dont je viens de fixer ici les grandes
lignes. Ainsi pour rendre effectives et concrétiser les réformes envisagées, la majorité
parlementaire actuelle s’étant effritée, une nouvelle majorité est nécessaire. En conséquence, j’ai décidé de nommer un INFORMATEUR, conformément aux
dispositions de l’article 78, alinéa 2, de la Constitution. Il sera chargé d’identifier une nouvelle coalition réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée Nationale”, a-t-il déclaré.
Le Président de la République a aussi promis d’améliorer les conditions des enseignants et s’impliquer dans le respect des droits humains à travers le pays.
Outre ce point, le Chef de l’État a annoncé à la Nation des réformes institutionnelles et l’organisation des élections libres, crédibles, transparentes et démocratiques. Félix Tshisekedi a aussi évoqué la nécessité de l’éradication des groupes armés dans l’Est de la RD Congo.
Il sied de rappeler que cette allocution est intervenue quelques jours après les consultations qu’il a tenues du 2 au 25 novembre avec les leaders sociopolitiques à Kinshasa.
Fabrice Ngima