Le Président de l’Association Africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Jean-Claude katende a, dans une interview accordée au journaliste Meleki Mulala, mercredi 3 mars 2021, dit soutenir le message des évêques catholiques en rapport avec l’organisation des élections générales, dans le délai constitutionnel, c’est-à-dire en 2023, en RD Congo.
S’adressant directement au Président Félix Tshisekedi, cet activiste des droits humains, a souligné que “le glissement ne sera pas accepté”.
“Je pense que le devoir de tout Congolais, compte tenu de ce qui s’est passé sous le Président Kabila, c’est de prévenir. Et les évêques n’ont pas dit que le Président Tshisekedi n’a pas l’intention d’organiser les élections. Ils ont seulement rappelé, il faut que les élections aient lieu en 2023. Et nous pensons que nous tous, avons ce souci de voir qu’en 2023, il n’y ait plus de glissement”, a-t-il déclaré.
“Vous savez que nous avons combattu le Président Kabila sur cette question. Et que si le pouvoir actuel ose faire la même chose, nous le combattrons aussi. Nous voulons que les bonnes pratiques au niveau du respect de la Constitution puisent se perpétuer. C’est pour ça que nous avons estimé qu’il fallait soutenir la position de rappel, prise par les évêques”, a-t-il insisté.
Et d’ajouter :”Nous sommes dans une crise de Covid-19. C’est que tous les États n’ont pas suffisamment de ressources. Donc, si on ne prévoit pas au Budget de 2021 l’agent pour les élections, on peut conclure implicitement qu’il n’y a pas d’argent, et que donc, nous risquons de ne pas avoir les élections. Deuxièmement, les réformes nécessaires pour qu’on ait une élection convenable, démocratique, libre et dans le délai, ne sont pas encore faites. Nous n’allons pas imputé ça au pouvoir de Félix Tshisekedi. Nous savons qu’ils ont été dans une coalition qui n’a pas marché. Nous voulons que l’accélérateur soit mis sur cette question des réformes pour qu’on aille très vite”.
Dans sa déclaration en début de semaine, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), a rappelé au Chef de l’État Félix Tshisekedi la nécessité d’organiser les élections en 2023 au pays.
Fabrice Ngima