La Coordination urbaine de la société civile de Beni est en colère contre l’insécurité grandissante qui sévit actuellement dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu et celui d’Irumu, en Ituri, dans l’Est de la RD Congo.
À travers une interview accordée mardi 16 mars 2021, Kizito Bin Hangi, président de cette structure citoyenne, la situation sécuritaire est préoccupante.
“Au niveau de la société civile, nous nous sommes en train de réaliser que la population est vraiment abandonnée par l’État congolais. Les dirigeants, au niveau de Kinshasa, s’occupent du partage des pouvoirs, de voir comment former le Gouvernement en place à la merci de la sécurité au niveau de Beni”, s’est-il indigné.
“C’est pourquoi, nous avons voulu que l’État congolais doit aussi être responsable et doit prendre la question sécuritaire en priorité. Si la sécurité est consolidée, rétablie, toute activité va aller de soi”, a-t-il insisté.
Kizito Bin Hangi pense que cette insécurité est à la base de la méfiance entre les populations civiles et les autorités, les services de sécurité et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilité au Congo (MONUSCO), dans la région de Beni.
Il sied de rappeler que, 14 civils ont été massacrés la nuit de dimanche à lundi 15 mars 2021 à Bulongo, secteur de Ruwenzori, territoire de Beni. Cette attaque attribuée aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF), avait provoqué un déplacement des personnes vers des contrées supposées sécurisées.
Fabrice Ngima