Massacres odieux à Beni et Irumu : la convocation d’une session extraordinaire, une urgence au Parlement

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La situation sécuritaire va de mal en pis dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri), dans l’Est de la RD Congo. Dix-sept personnes ont été massacrées dans les récentes attaques attribuées aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) ou en français : Forces Démocratiques Alliées à Irumu.

Une structure de défense des droits de l’homme dénommée “Convention pour le respect des droits humains” (CRDH) pense que la convocation d’une session extraordinaire constitue une urgence à la chambre basse du Parlement. Son coordinateur à Irumu, Christophe Munyanderu appelle le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, à se joindre à la souffrance des Congolais de l’Est du pays.

“Du matin au soir, nous sommes en train d’assister à des tueries dans les territoires de Beni et d’Irumu. Suite à cette insécurité, nous pensons que le Président de l’Assemblée nationale doit convoquer une session extraordinaire pour discuter sur la question de la situation sécuritaire que traversent ces deux territoires [Beni et Irumu]. Allons-nous attendre jusques à quand le nouveau Gouvernement pour trouver une solution sur la situation de l’insécurité ?”, s’est-il interrogé.

Cinq (5) nouveaux corps sans vie ont été découverts, dimanche 21 mars 2021 à Taubamba, colline située dans le village Mayalibo, territoire d’Irumu, province de l’Ituri.

Ces dépouilles portent à 11 le nombre de personnes tuées dans l’incursion, attribuée aux ADF, vendredi 19 mars dernier, dans cette contrée de la chefferie de Walese-Vonkutu.

Le coordonnateur de la Convention pour le respect des droits humains (CRDH) en territoire d’Irumu, confirme cette nouvelle. Christophe Munyanderu alerte un déplacement des populations civiles vers des contrées supposées sécurisées, craignant pour leur sécurité. Peu avant, 1 autre civil a été tué, vendredi 19 mars dernier, par les mêmes assaillants à Kotaokola.

Jeudi 18 mars, les ADF avaient fait incursion à Mataha, contrée située à l’Ouest de Ndalya. Sur place, 5 personnes avaient été exécutées et d’autres personnes prises en otages. Ce qui fait, au total, 17 personnes lâchement abattues dans 2 attaques successives rebelles.

Fabrice Ngima