À travers une interview exclusive accordée à la rédaction de Charité News, lundi 5 avril 2021, le leader du groupe de pression “Véranda Mutsanga”, a réagi à l’ouverture de l’information judiciaire à sa charge et tous les membres de son comité à Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
D’après Fiston Isambiro, la décision de la justice constitue une intimidation face à ceux qui s’impliquent dans la recherche de la paix dans la région de Beni en proie aux massacres des personnes. Ne se reprochant de rien, il dit être prêt à collaborer avec la justice.
“Même si la justice me recherche et mon comité, je ne peux pas craindre. Je ne peux même pas quitter la ville. Mon comité et moi Fiston Isambiro, sommes prêts à comparaître pour que la paix revienne chez nous à Beni. Je ne crains rien, car je n’ai commis aucune infraction en ville et territoire de Beni”, a-t-il déclaré.
Et d’ajouter :”L’action pour laquelle on me poursuit serait de prendre les gens à Beni pour aller chercher l’ennemi dans le Parc national des Virunga. En réalité, nous sommes bien revenus et n’avons inquiété personne sur notre chemin”.
Pour rappel, l’Auditorat supérieur près la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a ouvert, dimanche 4 avril dernier, une information judiciaire à charge du leader du groupe de pression Véranda Mutsanga et tous les membres de son comité à Beni. Fiston Isambiro et ses collègues sont poursuivis pour avoir organisé un “mouvement insurrectionnel, incitation à la haine tribale et association des malfaiteurs”.
Ce document précise que, ces derniers ont le but de s’attaquer aux personnels de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), les Organisations Non Gouvernementales (ONG), les Agences du système des Nations Unies, ainsi que troubler gravement l’ordre public dans la ville de Beni.
Pour ce faire, l’Avocat Général militaire Kumbu Ngoma Colonel magistrat, a ordonné les éléments du T2 Secteur Opérationnel SOKOLA 1 Grand-Nord; les éléments de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR); les éléments de la Direction Générale de Migration (DGM); les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) à s’impliquer dans la rechercher des responsables de la Véranda Mutsanga.
Il sied de rappeler que, vendredi 2 avril dernier, les militants de la Véranda Mutsanga, munis d’armes blanches (machettes, haches, couteaux et bien d’autres), ont décidé d’organiser une marche à pieds en partance pour le secteur de Ruwenzori en proie aux attaques attribuées aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF). Ils disaient aller chercher l’ennemi qui se cache dans la forêt.
Fabrice Ngima