Au total, treize (13) militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), dont une fille croupissent sans jugement, dans la prison de Beni-Kangbayi, trois (3) mois après leur arrestation, en ville de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
Devant la presse, jeudi 24 février 2022, Fabrice Mulwahali, l’un des activistes de la LUCHA a déploré le fait que ses camarades traversent des conditions difficiles dans cette maison carcérale.
“La prison de Beni-Kangbayi est dépourvue d’eau depuis plusieurs jours. Ce qui fait que les gens ne vont plus aux toilettes. De nos 13 militants, l’une (Pamela Shabani) était tombée gravement malade. Ce lundi, l’un de nos camarades a été dépêchée à l’Hôpital général de référence de Beni, dans une situation trop critique. Il s’agit d’Esaïe Liko. Ils sont sérieusement malades”, a-t-il expliqué.
C’est ainsi qu’au nom de la LUCHA, il a exigé la libération sans condition de ses 13 compagnons de lutte détenus, depuis plus de 3 mois, dans la prison de Beni-Kangbayi.
Il sied de rappeler que ces derniers avaient été arrêtés, le 11 novembre 2020, devant la mairie de Beni où ils manifestaient pour réclamer l’évaluation de l’état de siège, avant de procéder à sa prorogation. À cette occasion, ils dénonçaient ce qu’ils qualifiaient d’inefficacité de cette mesure exceptionnelle prise au mois de mars dernier par le Président Félix Tshisekedi, dans le but d’endiguer les tueries des personnes, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Dans l’audience publique tenue, mardi 1er février 2022, le Ministère public avait demandé au Tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo de condamner ces activiste de la LUCHA à 2 ans de prison pour “désobéissance aux lois de la République”.
Le Tribunal n’a toujours pas rendu son verdict, 3 semaines après le réquisitoire du Ministère public.
MfumuNkento