Etat de siège : Des activistes de la LUCHA menacés par la PNC et les FARDC à Beni (Communiqué)

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HALTE AUX MENACES EXAGÉRÉES CONTRE LES MILITANTS DE LA LUCHA.

COMMUNIQUÉ DE LA LUCHA SECTION DE BENI

La lutte pour le changement, LUCHA, est un mouvement citoyen non-violent et non-partisan répandu dans plusieurs villes et entités de notre pays la RDC.

Reconnu et apprécié dans la société par son caractère non-partisan et sa manière non-violente d’agir, notre mouvement citoyen est l’un des rares au monde qui attire une sorte de sympathie partant de ses tactiques d’action et son mode de fonctionnement.

 

Fâcheusement, depuis l’avènement de l’état siège au Nord-Kivu et en Ituri, l’appartenance à ce mouvement citoyen semble être dangereuse. À Goma et à Beni par exemple, il suffit de donner un point de vue sur la gestion pendant cet état de siège et son résultat en matière de sécurité pour se faire arrêter voir même contraint à fuir chez soi.

Il y a 4 mois et 25 jours à Beni, depuis que certains de nous qui étaient les premiers dans une manifestation pacifique à décrier l’insécurité croissante à l’est du Congo et reconnaître l’échec de l’état de siège sont détenus et condamnés à 12 mois de prison ferme.

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Dans le temps où l’on est, les menaces graves et injustifiées pèsent sur plusieurs de nos camarades. Les cas sous examen sont ceux de tentative de l’assassinat de l’un de nous, Clovos Mutsuva au quartier Matonge et l’enlèvement de plusieurs familiers des militants.

En effet, c’était vers 18h après notre plénière hebdomadaire du dimanche que le risque avait pris une ampleur particulière.
Pendant que Clovis Mutsuva l’un de nous faisait ses courses, la police voulait l’arrêter sans motif jusqu’à le pourchasser avec des tirs à balles réelles, heureusement il n’était atteint par aucune balle et avait échappé à l’arrestation.
La même nuit, avec une photo de notre militante en mains, la police nationale congolaise couplée aux FARDC étaient chez notre militante, Wivine Mwamashusha. N’étant pas cette nuit là à la maison, tous ses familiers étaient brutalisés, arrêtés puis libérés le lendemain après avoir payé 50.000fc injustifiés par personne et un autre cas est celui de Mapendo Mughisa notre camarade qui est recherché par la police chaque jour chez lui pour son appartenance à la LUCHA.
Hormis ces cas précités et pour fragiliser la constance de la Lucha, la police et les FARDC ne cessent de faire la chasse aux militants du jour au lendemain. Des maisons où vivent des activistes sont des cibles des agents de sécurité chaque fois et cela depuis le dimanche, la veille d’une journée ville morte qui était décrétée par la Lucha et plusieurs autres mouvements. Nous apprenons qu’ils ont imprimé nos photos et les distribuer aux policiers et militaires disant que nous devons être arrêtés. Tenant compte de tout ce qui se passe depuis un temps en ville de Beni, la LUCHA met en garde:

– Les autorités incompétentes de l’état de siège pour leur menace aux militants de la LUCHA et d’autres citoyens qui leur rappelle l’échec de l’état de siège

– Aux policiers de s’abstenir des actes des violences qui pourra les coûter cher dans un avenir proche. Un ordre mal donné n’est pas exécuté.

Quoiqu’il en soit, notre combat est tenu de continuer jusqu’à obtenir la fin des tueries chez nous, la fin de l’état de siège, la libération de nos camarades.

La LUCHA

Cellule de Communication