Un militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a été tué, vendredi 17 juin 2022, après avoir ouvert le feu sur les Forces de sécurité Rwandaises, commises à la frontière entre la RDC et le Rwanda, à la petite barrière. Ce soldat congolais a tiré sur certains policiers, blessant ainsi deux (2) d’entre eux.
Des compatriotes congolais ont accompagné le cortège funèbre du “vaillant” soldat, scandant des chansons hostiles au Rwanda et présentant ce soldat comme un héros jusqu’à la morgue militaire de Katindo.
Cette situation a été à la base des manifestations spontanées qui ont éclaté dans la ville de Goma, notamment au centre commercial de Birere où la population civile voulait à tout prix traverser le Rwanda pour “venger” la mort de ce soldat. Un élan contenu par les forces de l’ordre et de sécurité.
La délégation du Mécanisme conjoint de vérification élargi et les autorités congolaises sont descendues sur place pour constater le fait et faire la lumière, avant de rapatrier à Goma, en RDC, le corps de ce militaire congolais.
« Le Gouvernement suit de près la situation à Goma consécutive à l’incident déploré ce matin à la petite barrière, frontière avec le Rwanda. Les services habilités, notamment la DGM (Direction Générale de Migration, ndlr) et le Mécanisme conjoint de vérification élargi sont mis en contribution pour faire la lumière », a écrit Patrick Muyaya, M juinistre congolais de la communication et médias.
Pour rappel, une tension règne entre la RDC et le Rwanda que les autorités accusent de soutenir le Mouvement du 23 Mars (M23) qui déstabilise la partie Est de la République. Le mercredi 15 juin 2022, une manifestation populaire a été organisée en ville de Goma pour fustiger l’attitude Rwandaise. Quoiqu’il en soit, le Rwanda a toujours rejeté les accusations de Kinshasa à son égard.
MfumuNkento