Du compteur zéro au doctorat, le parcours académique d’un africain en Angleterre ; signé Prof Docteur Robert Kabemba Mangidi

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La vie n’est pas toujours rose comme on le croit.Elle est parsemée de beaucoup d’embuches et parfois  d’obstacles . Si vous n’ êtes pas perseverant vous pouvez abandonner tout ce que vous comptiez faire . D’ou l’adage la vie est un combat. Et tant que nous serons en vie , nous  rencontrerons des difficultés mais il faut toujours se battre sans cèder aux désespoirs  .
En partageant ce témoignagne notre souci est d’éduquer et motiver nos enfants . Très certainement beaucoup de gens se posent  la question comment nous avons pu accumuler plusieurs  diplômes ?
Question intéressante et voici les séquences d’événements .
Après notre licence en histoire à l’université de Lubumbashi, obtenue avec  grande distinction sous la supervision du Prof Docteur Sikitele Asumbula et de Mugaruga Bin Saïdi ,nous étions  determinés à continuer nos études post universitaires .Après la collation des grades académiques  nous avions regagnés Kinshasa réjoindre nos parents.
Trop jeune à l’époque, le seul grand rêve que nous avions, c’était de devenir un jour Docteur et professeur d’université . Après  nos études à l’université de Lubumbashi , nous cherchions comment obtenir une bourse d’études pour partir à l’étranger préparer notre thèse de doctorat. Ce n’était pas facile mais avec la détermination et l’aide de Dieu tout était possible. Un jour comme par hasard un ami Kassapard nous appellera pour nous informer qu’il y aura à Pigeon une réunion regroupant les intellectuels de Bandundu à l’époque .Ce fut une belle occasion pour nous d’en prendre  part .Au lieu de la rencontre il y avait beaucoup de dignitaires de Bandundu tels que Maitre Gerard Kamanda wa Kamanda, Lengelo Muya, Professeur Payanzu , Singa,Mungul Diaka et tant d’autres.Après la réunion , les dignitaires de Grand Bandundu s’étaient retirés au salon d’honneur  pour prendre un verre.Nous les jeunes universitaires nous étions au jardin entrain de nous détendre et nous rejouir. Juste quand on se détendait, un ami nous dira ,tu vois celui là c’est le ministre de l’enseignement superieur et universitaire.Il s’agisait de Professeur Payanzu.Sans tarder nous l’avions directement l’approché .Comme tout parent et enseignant le Professeur s’était mis à notre disposition et nous avait tiré à coté pour nous écouter .Quelle est humilité de la part de ce grand homme de science.En nous échangeant nous avions  dit au ministre Payanzu que nous avions terminé nos études universitaires avec mention grande distinction.Quand il avait entendu celà il nous avait  remis  sa carte de visite et nous avait  demandé de nous presenter Lundi dans son cabinet au ministère de l’enseignement universitaire et recherches scientifiques à Gombe.Lundi très tôt matin nous y sommes parti. Arrivé au ministère  ,  sans faire 5 minutes le chef de protocole Monsieur Masini nous avait introduit dans le cabinet du ministre pour un entretien.A notre présence le ministre avait appellé le Prof Naange  notre ancien professeur de philosophe à l’université de Lubumbashi. Le ministre avait donné des instructions au prof Naange afin de nous encadrer pour que nous puissions devenir assistant à l’Unikin.
Juste quand on cherchait à finaliser notre dossier,il y a eu remaniement ministeriel.Le ministre Payanzu avait quitté le ministre de l’enseignement universitaire et recherches scientifiques pour devenir gouverneur de la province de Bandundu.Le ministre nous avait fait part de cette situation et nous avait demandé d’aller avec lui à Bandundu pourque nous devenions son sécretaire particulier.Tellement nous tenions à continuer nos études post- universitaires afin d’obtenir notre doctorat nous avions dit au Professeur Payanzu que nous préferions  rester à Kinshasa afin de voir comment voyager à l’étranger.Tellement nous tenions à notre rêve de devenir Docteur et professeur d’université,juste après le depart du ministre pour le Bandundu, l’idée de voyager en Afrique du Sud nous était  arrivée.Et sans tarder nous avions fait part de ce projet  à nos parents qui nous avaient beaucoup soutenu.Pour celà il fallait que nous nous  préparions en conséquence .Avec le soutien des parents notre voyage d’Afrique du Sud était devenu une réalité.Le jour ” J” , nous avions quitté Kinshasa pour Lubumbashi afin de transiter par la Zambie et le Zimbabwe pour atteindre Johannesbourg.Ne connaissant personne à Jonnesbourg ,notre determination d’y aller était forte .Arrivé à Lubumbashi pour un transit d’une semaine, nous avions régagné la Zambie .Et comme par hasard le jour que nous nous presentions à l’ambassade de la RDC à Lusaka, nous avions rencontré un congolais répondant au nom de Moke qui fut resident en Afrique du Sud .Ensemble nous avions tisé des relations .Et c’est lui qui avait facilité notre  integration au pays de Nelson Mandela .Arrivé en Afrique du Sud , il était disposé à nous accompagner partout pour que nous nous integrons vite .Juste trois jours après notre arrivée à Johannesbourg , il nous avait accompagné à l’université de Raand Afrikaans pour prendre des contacts pour notre inscription. Dieu est grand , le jour que nous étions partis à Raand Afrikaans, devenu université de Johannesbourg nous étions bien accueillis par le professeur chef du département d’histoire,prof Louis  qui après entretien avait demandé notre dossier et nous avait demandé ensemble d’aller au service d’inscription.Surpris d’apprendre et de voir que nous avions terminé nos études universitaires à   Lubumbashi avec grande distinction, le professeur avait demandé à ce qu’on nous accorde une bourse de mérite.Chose qui a été faite.L’inscription attrapée, il fallait apprendre l’Afrikaans comme c’était la langue intermediaire de l’enseignement.Nous avions commencé l’apprentissage de cette langue mais après six mois nous nous étions rendus compte que nous ne progressions pas .D’ou nous avions  contacté  le chef du département pour lui demander de nous transferrer dans une université Anglophone.Sans tarder il avait repondu favorablement et nous a fait une lettre pour l’université de Wits.
Arrivé à Wits la même année c’est à dire en 1997 nous avions rencontré d’autres compatriotes congolais telsque Denis Kazadi Kadima l’actuel président de la CENI , Dr Claude KABEMBA, Pierrot Bajika , Samba, notre vieux Dr Lambert Opula et tant d’autres avec qui nous  faisions  route ensemble pour nous rendre au Campus  .
A Wits nous  nous sommes  fait inscrire en Maitrise en sciences politiques et nous avions aussi obtenu une inscription en Sociologie du développement.  Deux ans après nous avions obtenu notre diplôme de Maitrise et nous avions continué la licence en Sociologie .Après obstention de notre licence en Sociologie nous nous sommes  fait inscrire en doctorat  en sciences politiques.  Alors que le doctorat avançait très bien, la deuxième année nous avions perdu notre papa à Kinshasa.Cette disparition nous avait completement bouleversé  et avait handicapé nos études car choqué  nous étions devenus incapable de nous concentrer pour rédiger notre thèse  .D’ou il fallait interrompre un temps. Mais toujours combatif dans notre lutte politique nous ne cessions d’intervenir dans des chaines de radio et télévision Sud Africaines telles que SABC ( South African Broadcast Corporation) et Canal Africain.
La dernière emission que nous avions faite sur Canal Afrique en 2003 critiquant sevèrement l’Afrique du Sud pour son soutien au Rwanda qui soutenait militairement le M23 était mal aperçue par le gouvernement Sud Africain.D’ou c’était le debut de la chassé à l’homme par les services de securité Sud Africains .Et face à toutes ces ménaces il fallait quitter l’Afrique du Sud .En Juin 2003 nous avions pris la destination de l’Angleterre.
Arrivé au pays de Margaret Thatcher  , les choses ne semblaient pas aussi faciles pour régulariser d’abord notre sejour car il fallait beaucoup d’acrobaties.D’ou il fallait attendre 5 ans pour obtenir le sejour.Pendant tout ce temps nous ne pouvions pas étudier .Nous résidions  au couvent avec des prêtres. Assoiffé d’attrapper une inscription pour continuer nos études , un jour nous avions  fait part  de notre projet au père et ce dernier  avait accepté de signer pour nous le formulaire de demande d’inscription de l’université de Durham .Le formulaire introduit la demande était était rejettée par manque d’un sponsor financier.
Il fallait toujours de la patience.Dans l’entretemps nous continuons  à chercher d’autres voies et moyens .Ce n’etait pas facile d’avoir un financement.Partout oú nous  introduisions nos demandes, elles étaient rejetées puisqu’à cette époque en Angleterre le gouvernement ne supportait pas les études post universitaires.Seuls le premier et le deuxième cycles étaient financés.Et face á cette  réalité il fallait tout refaire à zero malgré notre diplôme de Maitrise obtenu en sciences politiques et celui de licence en Sociologie du developpement de l’université de Wits en Afrique du Sud.Seul pays en Afrique où le diplôme est reconnu  au  même niveau que le diplôme Britannique.Pour notre licence obtenue à l’université de Lubumbashi avec une grande distinction,  après evaluation à Naric ça était évalué au niveau  du diplôme d’Etat .Et comme le gouvernement Britannique ne finançait pas les études post universitaires, nous  n’avions pas autre choix que de solliciter une place dans une université de la place.Nous avions envoyé notre dossier comme diplôme d’Etat à l’ université de Bolton .A notre  grande surprise nous n’ étions pas admis  en première année mais en préparatoire .Nous avions accepté cette offre et avions recommencé nos études à zero.Alors que notre fils ainé devenu aussi professeur était en première licence, nous avions accepté de reprendre tout à Zero.Tout en étant en préparatoire , nous avions à étudier avec la fille d’un ami congolais  et chaque fois nous la présentions dans l’auditoire comme notre enfant.Quelle joie de voir un parent avec sa fille dans un même promotion.
 De l’année préparatoire ,il fallait travailler durement pour obtenir  quatre ans après notre licence en Psychologie Appliquée .Après obtention de ce diplôme , tellement la determination était grande, nous avions fait une année d’agrégation de l’enseignement universitaire.Et après nous avions pris le chemin de l’université Metropolitaine de Manchester pour faire une maitrise en Criminologie Appliquée et Justice Criminelle .Et une fois la maitrise achevée , nous avions embrassé directement le doctorat à nos propres frais.Enfin nous voici accomplir le plus grâve de notre vie.
Pour celà nous rendons un vibrant homage à nos parents, notre papa décedé ( paix à son âme) et à notre  maman qui nous ont appris l’importance des études; à notre épouse et à nos enfants qui ne cessaient de nous motiver pour accomplir ce rêve .
Prof Docteur ROBERT KABEMBA MANGIDI