DRC:RÉUNION DES MINISTRES CONVOQUÉE ET PRÉSIDÉE PAR LE PREMIER MINISTRE ILUNGA ILUNKAMBA

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ANALYSE SUR LA RÉUNION DES MINISTRES CONVOQUÉE ET PRÉSIDÉE PAR LE PREMIER MINISTRE ILUNGA ILUNKAMBA

Par l’entremise de notre structure JEUNES LEADERS DU CONGO, mon interrogatoire est celui de savoir, quelle est la nature de la réunion tenue par le Premier ministre Ilunga Ilunkamba après les tractations politiques survenues lors de l’avènement des propositions de LOI MINAKU ET SAKATA et de l’arrestation du VPM en charge de la justice ?
Sous quel format et quelle dénomination ? Depuis quand une réunion des ministres se termine par une déclaration d’un porte-parole de la Primature ? Où se trouve le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement ?

On nous dit que se sont réunis autour du Premier ministre des Vice-premiers ministres, des ministres d’Etat, des ministres et vice-ministres, sans préciser lesquels. Apparemment, le PM ne s’est réunie qu’avec une partie du Gouvernement, essentiellement les membres d’une composante. On ne sait pas s’il s’agit d’une Commission interministérielle, laquelle ?

Lorsque le Président de la République est présent à Kinshasa, le PM peut-il tenir une réunion des ministres sans obtenir l’autorisation ou prévenir le Chef de l’État ? Depuis quand le PM communique au Chef de l’État à travers un texte lu et rendu public par son porte-parole ? A-t-on convoqué le VPM à la Justice sur la base des propos tenus au Conseil des ministres ou sur la base des écrits fallacieux écrits et adressés à l’Assemblée nationale au nom du Gouvernement et du Conseil des ministres qui n’ont jamais été soumis à celui-ci ? Que pense le professeur Ilunga Ilunkamba de cette substitution subtile et pernicieuse d’un ministre au Gouvernement, dans l’ignorance de celui-ci ?

Lorsque le PM constate de tels faits pourquoi n’a t-il pas le courage d’en tirer conséquence ? Le VPM ministre ignore sa lettre et ses recommandations à ce sujet, il ne fait l’objet d’aucune demande d’explication et mise en demeure. Bien au contraire, le Conseil des ministres, sous la partie continuée par lui, constate que le VPM a envoyé les avis à son initiative personnelle, donc dans l’ignorance superbe du Gouvernement, et n’en tire pas de conséquence, et cherche même à couvrir cette faute. Rien d’autre que de la complaisance.

Depuis quand, sur un ton péremptoire et dans des accents d’un chef ou représentant syndical d’une composante d’une partie du Gouvernement, le PM adresse des recommandations publiques au Président de la République et lui demande de faire respecter la Constitution. Est-ce là la courtoisie, voire le respect, qu’un Premier ministre doit avoir à l’endroit d’un Président de la République? Qui assure le secret des délibérations du Consei des ministres ? Est-ce le Chef de l’État ou le Chef du Gouvernement ?

Ce texte de la Primature fait apparaître que celle-ci est aussi engagée dans la bataille de l’abaissement de la Justice. Le Premier ministre qui n’a pas su ou pu demander des explications ou sanctionner les fautes commises par le ministère de la Justice, le voilà qui sollicite du Chef de l’État d’obtenir la sanction de certains magistrats.

Non monsieur le PM, un Premier ministre, en homme d’État, ne s’adresse pas au Président de la République à travers un communiqué lu par son porte-parole parole. C’est un déficit de courtoisie républicaine. C’est n’est pas l’attitude d’un homme d’État. C’est un agissement syndical d’un chef d’une composante gouvernementale.

Monsieur le premier ministre, je vous exhorte de porter des lunettes pour regarder au-delà de votre regard en vu de comprendre l’esprit suicideur et de trop satanique des huit différents points contenus dans lesdites propositions des lois que j’essaie de vous les joindre ici :
1. Institution d’une conférence de procureurs comme cadre de concertation et d’échange en vue de la définition de la politique criminelle, présidée par des ministre de la justice
2. Le retour des magistrats provisoires nommés par le ministre de la justice sur proposition du Conseil Supérieur de la Magistrature
3. Détermination des modalités d’injonction du ministre de la justice laquelle peut influer sur le cours de l’instruction criminelle
4. Conformer les trois lois à l’article 149 de la constitution en modifiant la loi de 2013 sur l’organisation, fonctionnement et compétences de juridictions de l’ordre judiciaire
5. La possibilité de désignation par le président de la République sur proposition du CSM d’un magistrat à tout grade des personnes qui remplissent certaines conditions (avocats, professeurs…) ayant une expérience de 15 ans
6. La possibilité pour le ministre de la justice de prendre des mesures conservatoires à l’encontre d’un magistrat du parquet défaillant sans définir les cas considérés comme de défaillance)
7. Fixation des modalités pratiques des enquêtes menées par l’inspectorat judiciaire sur les magistrats
8. L’intervention du ministre de la justice dans le choix et nomination de magistrats de la Cour Constitutionnelle.
“IL Y AURA A BOIRE ET MANGER”

Élie Lokwa analyste politique