Etat de siège au Nord-Kivu et en Ituri : La société civile de Beni fait des propositions pour une réussite 

0
706

Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont en Etat de siège proclamé, depuis vendredi 30 avril et confirmé lundi 3 mai 2021 par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Dans une interview accordée à la rédaction de Charité News, le coordonnateur de la société civile en ville de Beni veut voir des militaires ayant longtemps œuvré dans l’Est de la RD Congo mutés vers d’autres provinces. Kizito Bin Hangi demande aussi aux services de renseignements de dénicher les infiltrés et les ennemis au sein de la communauté, afin que l’état de siège contribue efficacement à l’éradication de l’insécurité dans la partie orientale du pays.

Pour lui, certaines taxes doivent être supprimées dans la partie concernée par l’état de siège. Il a également estimé que les miliaires devront être conséquents des résultats de cette décision du Chef de l’État, car l’Administration civile sera remplacée par des officiers militaires.

“Par rapport aux infiltrés dans la population, dans les services de renseignements, dans l’armée, dans la police et aussi dans la politique, ici, en ville où nous sommes, il y a ceux qui collaborent avec l’ennemi. Nous pensons que toutes ces informations, le service de renseignements au niveau de la présidence, le détient. En publiant l’ordonnance portant l’Etat de siège, je crois qu’il faut tenir compte de tout ça. Les militaires seront conséquents parce qu’on va leur donner la mission de finir avec les violences durant 30 jours. Il faut que la paix et la sécurité soient rétablies. Dans le cas contraire, on peut proroger cet Etat de Siège à 15 jours”, a-t-il dit.

Il sied de préciser que l’Etat de siège est un régime exceptionnel décrété sur tout ou une partie du pays, par le Président de la République lorsque des circonstances graves menacent l’indépendance ou l’intégrité du territoire national ou qu’elles provoquent l’interruption des institutions de l’État.

Le Chef de l’État prend cette décision après concertation avec le Gouvernement et les Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, conformément aux articles 85, 144 et 145 de la Constitution.

Fabrice Ngima