*Jean-Pierre Bemba : la machine à voter n’est pas autorisée par la loi électorale.

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<<Nul n’a le droit, au détriment du Peuple congolais, de conditionner la tenue des élections par l’usage de la machine à voter dont l’usage est formellement interdit par la loi. Les élections sont un moyen pour le Peuple d’exercer sa souveraineté.>>[article 5 de la Constitution]
*Par Éric Bilale* 
1. La machine à voter, faisant partie du vote électronique, ne peut faire l’objet d’aucun usage en l’état actuel de droit congolais *sous peine de violation intentionnelle de la Constitution  (article 5 alinéa 4) , de la loi électorale  (article 237 ter ).* Avec son écran tactile, 90 % d’électeurs ont besoin d’assistance technique pour retrouver les visages de leurs candidats. Ils doivent, en avance, dire leur choix aux techniciens et aux témoins : ceci suppose que le vote n’est plus secret.
*Note : si nous voulons changer de République [quitter la III ème pour la IV ème ] en modifiant le mode de suffrage, quittant ainsi le secret du suffrage pour un suffrage non secret  (liés à la fois au choix des gouvernants et au fondement du pouvoir, deux des éléments du régime politique), nous n’avons qu’à être conséquents. Modifions au préalable la Constitution dans ses dispositions sur la souveraineté du Peuple, plutôt que tomber sous le coup des articles 164 et suivants de la même Constitution, soit comme co-auteur, soit comme complice.*
2. Nous l’avons tous ces derniers mois rappelé à la CENI qu’il fallait éviter cette aventure de mauvais goût. Le calendrier électoral doit être respecté, nous sommes encore dans le délai. Pour votre gouverne, cet ordinateur de vote avec bulletins dématérialisés n’imprime pas un bulletin, *il imprime plutôt  <<le vote exprimé>>, différent d’un bulletin vierge à utiliser dans son isoloir.* Une fois encore, le secret du suffrage est mis en danger. Alors, doit – on jouer le même jeu qui débouche sur *<<une entreprise criminelle collective ?>>* Pourquoi un refus délibéré de rester du côté des lois de la République et de la vérité ? Non, le Sénateur Jean-Pierre Bemba tient à rester fidèle à la Constitution de 18 février 2006 et aux valeurs de la III ème République qu’elle véhicule, III ème République dont il a assuré en douceur l’éclosion en tant que géniteur.
3. Aucun prétexte, aucune raison ne peut fonder, dans une République, le cautionnement ouvert de l’illicite, de l’illégalité et de l’inconstitutionnalité. Même un simple citoyen imprudent qui participe activement  ( par action ou par omission ) *<<à la violation intentionnelle de la Constitution>>* peut faire l’objet des poursuites judiciaires pour haute trahison, comme co-auteur ou complice selon son degré de participation. De simples déclarations qui sous – tendent l’intention délibérée de violer la Constitution ont été retenues par la jurisprudence constitutionnelle comme comportement illicite, acte de violation intentionnelle de la Constitution. La haute trahison n’est pas prescriptible.
4. Les *élections du 23 décembre prochain doivent être libres, démocratiques, transparentes, inclusives et apaisées. C’est un droit inaliénable du Peuple congolais. Nul ne peut imposer au souverain une parodie d’élections. Si nous avons payé la forte caution pour nos candidats à tous les niveaux, c’est pour les élections du 23 décembre 2018 crédibles, non pour des élections dont les vainqueurs sont connus d’avance, parodie d’élections.*
🏿 Une date, *le 26 octobre, tous dans la rue pour dire pacifiquement non à cet engin inconstitutionnel, illégal, la machine à voter dont l’idée d’usage est démoniaque, dans la mesure où la machine à voter, en elle – même, constitue une immense industrie de la fraude et du mensonge électoraux.*
🏿 *Merci de signer aussi la pétition du Comité Laïc de Coordination contre la machine à voter. Le CLC reste dans la droite ligne de la doctrine sociale de l’Église.*
Nous restons du côté de la vérité et de la justice, pour les bonnes élections le 23 décembre 2018.
*AVEC DIEU NOUS VAINCRONS*