MAKAMBU TOLOBAKI LOBI, MONOKO NA BISO NGANGA.
Le Tic-Tac, bien qu’il y a l’option militaire, d’autres options ne sont pas exclues entre autre l’enlèvement, l’élimination, la rébellion, le soulèvement populaire, l’incursion armée et l’arrestation.
De nombreuses questions se posent à propos du silence de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique austral) depuis son annonce concernant l’option militaire. Joseph Kabila et sa Kabilie continuent à régner en maître absolus en ne montrant aucune inquiétude d’un régime finissant.
Il est évident que les congolais veulent et attendent impatiemment le déboulonnage de la Kabilie pour cette année 2018. La communauté internationale elle, bien que partageant aussi le même avis que les congolais, réfléchissait énormément sur les avantages et conséquences des contours de cette action tant attendue des congolais.
Juste avant la prise de la présidence des USA au Conseil de Sécurité en début septembre, une grande réunion s’était tenue à Londres où de nombreux stratèges des renseignements membres et alliés de l’AFRICOM (Commandement des USA pour l’Afrique) ont eu à discuter sérieusement sur la question. Ces stratèges ont eu à réfléchir sérieusement sur le niveau de colère, frustration et haine, qui règnent dans les chefs de nombreux RD Congolais tant dans le pays qu’à l’étranger. Surtout à l’intérieur du pays comme dans les deux Kivu, Kisangani, le Kasaï, Kongo-centrale et la capitale Kinshasa où tout le monde n’attend qu’un simple déclic pour s’en charger personnellement des animateurs des institutions actuelles.
Cette réunion a eu toute sa raison d’être lorsque de nombreux observateurs et journalistes internationaux en poste en RDC, se sont lancé vers la fin de l’année 2017 à des séances quotidiennes de travaux en collaboration avec des ONG et le Haut-Commissariat de Droit de l’Homme sur les différents massacres et crimes commis dans des territoires de la RDC victimes de ces différentes exactions et massacres commis en complicité avec la classe dirigeante du pays. Pendant ces travaux, ces observateurs et journalistes ont eu froid aux yeux d’apprendre de la bouche de victimes ce qui suit :
« Nous savons que c’est le gouvernement qui est responsables de ces crimes dont nous sommes victimes. Sur cette terre rien n’est éternel, et ce jour-là, on le mangera tous crû. ceux qui nous massacrent seront violes avec leurs familles, torturées, devant leurs pères, mères tantes et oncles qui sont au pouvoir avant de les mettre dans l’acide comme on a fait à Lumumba pour qu’ils comprennent bien ce que signifie faire souffrir tout un peuple, ça sera la chasse à l’ homme ».
En plus le comble est que, malgré la cruauté qui caractérisait toutes ces déclarations, ces victimes avaient même déjà ciblé beaucoup de membres de la Kabilie qui sont insensibles aux douleurs et revendications de cette population victime de la barbarie et des exactions.
Terrifiés par ce constat, les rapports de ces travaux ont été directement envoyés et partagés dans toutes les chancelleries, organisations et organismes régionaux et internationaux pour être vus en profondeur afin de trouver des pistes de solutions pour éradiquer cette crise chaotique en RDC. Raison pour laquelle, la communauté internationale ne cesse d’appeler les congolais de tout bord à la retenue et au règlement pacifique des conflits, parce que craignant qu’une moindre mouche ne soit auteur ou la cause de cette situation dont ils craignent énormément.
Quant aux stratèges des différents services de renseignements membres et alliés de l’AFRICOM, eux ne recommandent que deux options du Tic-Tac qui sont soit une incursion militaire régional ou soit carrément une arrestation. Ces recommandations ont été envoyées à la Maison Blanche et au Département de la Défense Extérieur des USA.
Dans son introduction lors de sa première prise de parole comme présidente du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Nikki Haley avait déclaré que les USA orienteront les décisions du conseil de sécurité contre la corruption dans toutes ses formes, élément caractérisant le régime Kabila et aussi mettront en action le processus de justice.
Concernant la corruption, les USA connaissant la base du système-kabila pour se maintenir au pouvoir. Ils ont directement sorti toutes les preuves et documents des corruptions que Joseph Kabila fait auprès des organisations politiques, économiques, sociales judiciaires internationales pour les contraindre à cesser et de se désolidariser de Kabila. Choses qui a amené les USA à faire pressions sur les Emirat Arabes Unis pour permettre à une commission mixte anti-corruption et anti-blanchissement de saisir la grande fortune familiale de Kabila à Dubaï dont, malgré le déplacement brusque de lui-même Kabila à Dubaï pour sauver sa fortune, n’a empêché les autorités de Dubaï d’autoriser la commission mixte à enquêter et sortir une affaire des tonnes et des tonnes d’or caché dans leurs banques, qui sous pressions américaines devra être saisis…
Quant au volet justice, Nikki Haley avec les USA se sont lancés depuis le 3 septembre 2018 date de sa prise du pouvoir au Conseil de Sécurité, à faire pression sur les juges de la CPI (Cour Pénale Internationale) pour lancer un mandat d’arrêt international immédiat contre Emmanuel Shadari et Joseph Kabila. Les nombreuses preuves de meurtres et massacres en RDC débordant les tiroirs de la CPI sont suffisant pour interpeller le RAIS de la RDC, son nom a été aussi cité par le chef de guerre Bosco Tanganda reconnu coupable des crimes contre l’humanité, qui a clairement explicite qu’il n’était qu’un exécutant, des ordres venant de Kinshasa…
En plus, l’enquête sur terrain du FBI sur l’assassinat de Michael Sharp et Zaida Katalan commis quand Emmanuel Shadari était ministre de l’intérieur a montré des faits crédibles sur l’implication directe de celui-ci sous impulsion du chef de l’État en complicité avec un des pays voisins de la RDC. Tous les suspects de l’assassinat de l’américain et de la suédois sont sur une liste dont le dauphin figure en troisième position. C’est cette liste que Nikki Haley avait remis à Kabila pour que la justice soit faite et que les coupables soient jugés, mais malheureusement Joseph Kabila l’a jetée dans sa poubelle et rien n’est fait jusqu’à ce jour.
La soit distante affaire de Jean-Pierre Bemba n’est absolument pas la raison de ce bras de fer entre USA et CPI comme certains en guise de Buzz le font circuler. Les USA ont toutes les preuves de nombreux pot de vin venant de Kinshasa pour corrompre la majorité de juges de la CPI, qui sabotent et ignorent de nombreux dossiers des crimes, massacres et violations de droits de l’homme à répétions dans tous les coins de la RDC, dossiers pour lesquels la CPI ne considère n’avoir toujours pas assez des preuves malgré des millions de morts. La pression des USA est tellement énorme sur la CPI et les jugent semblent vouloir changer d’avis et céder ; nombreux parmi ces juges ont alors conseillé Kinshasa de trouver un terrain d’entente avec les USA.
Chose qui a poussé Kinshasa de réagir et décider de vouloir quitter la CPI si jamais les juges cédaient à la pression des USA.
TIC TAC TIC TAC
Grace Lusakumunu