Pour répondre à cette interrogation nous allons développer deux aspects :
La tradition et les Institutions
LA TRADITION : La tradition ou la culture congolaise a sa façon de voir les choses vis-à-vis des femmes qui s’engagent dans la politique.
- Les femmes politiciennes ne sont plus considérées comme « TOTALEMENT FEMME » mais plutôt comme des « MOITIES HOMMES »
- La société traite les femmes politiciennes comme des « FEMMES FACILES »
- Dans certaines coutumes en RDC on favorise plus l’éducation du garçon que de la fille car celle-ci va se marier et va s’occuper du ménage.
- Certains maris n’autorisent pas leurs femmes de travailler dans la politique et celles se laissent faire.
- Beaucoup de femmes en RDC pensent que la politique est une affaire des hommes, un secteur réserve qu’aux hommes. Elles sont complexées.
AU NIVEAU DES INSTITUTIONS:
AVANT TOUT IL FAUT SAVOIR QUE La République Démocratique du Congo a ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux relatifs aux droits des femmes :
La Convention sur les droits politiques de la Femme (1953)
– entrée en vigueur le 7 juillet 1954 et ratifiée par la RDC le 15 octobre 1962 à son article 1er stipule : « Les femmes auront, dans des conditions d’égalité avec les hommes, le droit de vote dans toutes les élections, sans aucune discrimination » et à son article 2 que « Les femmes seront, dans des conditions d’égalité avec les hommes, éligibles à tous les organismes publiquement élus, constitués en vertu de la législation nationale, sans aucune discrimination ».
Mais malgré les différents textes signes, la présence de la femme reste insignifiante dans la politique congolaise.
Au Ministère de Genre et Famille (luttant contre toutes les discriminations faites à la femme)
- ne reçoit même pas un budget valable,
- Il n y a pas une bonne qualité de ses ressources humaines (le cadres du ministère ne sont pas compétents et ne reçoivent pas de formations continuelles appropriées liées à la question de la femme) ;
- l’absence de continuité de l’action gouvernementale (la plus part des décisions prises lors de différentes analyses ne sont pas mises en application)
- l’absence d’un véritable cadre national (manque de spécialistes qui peuvent réfléchir a la question du genre).
Les partis politiques,
- On confie aux femmes que des postes ou activités qui sont liées au marketing politique, aux publicités pour gagner plus d’électeurs.
- Les partis politiques ne débattent pas souvent sur des questions liées à la promotion de la femme dans la politique.
- La plus part des femmes qui sont dans les partis politiques ne comprennent même pas ce que signifie « FAIRE DE LA POLITIQUE ». Elles sont la juste pour écouter des suggestions des hommes et se contentent de petites responsabilités ou taches que les hommes leurs offrent malgré leur compétences.
Au parlement,
- on ne donne pas la priorité de traiter les questions relatives au rôle de la femme dans la vie politique.
- La participation politique des femmes au niveau du parlement est très faible.
TABLEAU DE COMPARAISON DES FEMMES AU PARLEMENT DE QUELQUES PAYS VOISINS
| RDC | Sud Soudan | Burundi | Angola | Ouganda | Tanzanie | Rwanda |
| 9% de femmes au parlement | 27% de femmes au parlement | 32% de femmes au parlement | 34% de femmes au parlement | 35% de femmes au parlement | 36% de femme au parlement | 64% de femme au parlement
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RECOMMANDATIONS
- Les femmes doivent faire preuve de solidarité naturelle entre elles, elles doivent se supporter les unes les autres. Elles doivent oublier leur « petite jalousie » ;
- Il faut qu’il ait des formations sur l’éducation civique et électorale pour les femmes pour les encourager à embrasser des carrières politiques ;
- L’Etat congolais ses partenaires du développement doivent faciliter les femmes à postuler ; par exemple en leur donnant des financements pour les encourager à poser leurs candidatures ;
- Les partis politiques doivent jouer un grand rôle en éduquant, en mobilisant et surtout en les impliquant dans leurs différentes structures. Ils doivent aussi chercher à présenter des candidatures des femmes.
Pour terminer j’inviterai les hommes comme femmes en République Démocratique du Congo de soutenir des femmes qui s’engagent à faire la politique car cela contribuera au développement de notre pays.
N’est-ce pas MICHELLE BACHELET, l’ancienne présidente du CHILLI a dit je cite « Là où il y a des femmes en politique, la politique change et gagne en qualité »
Tina Nkongolo