RDC : Autopsie d’une nation en péril par Poète Robert Kabemba Mangid

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Congolaises et congolais,
Il ne fait l’ombre d’aucun doute, notre pays traverse depuis la tenue des élections du 30 Décembre 2018, une crise de confiance des congolais à l’égard des institutions en place, des acteurs politiques et une crise d’autorité faute de la légitimité. Cela a comme conséquences la déconfiture des institutions, la prolifération des conflits politiques.et le déséquilibre total dans la gestion du pays.
Les antagonismes et les rivalités politiques post et pré- électorales ont des répercussions sur l’avenir du pays à plusieurs échelles : politique, sociale, économique et institutionnelle. Le contexte politique actuel est devenu structurellement conflictuel.
Congolaises et congolais

Depuis que Felix Tshisekedi est au pouvoir, rien ne marche malgré ses nombreuses promesses irréalisables. L’inatteignable est devenu l’horizon naturel. La situation sociale du peuple congolais dégringole avec une crise forte du change à la Banque nationale. La valeur du Franc congolais s’effrite constamment. Cette crise du change a des répercussions sur l’inflation et son expression populaire la plus simple : la vie chère et intenable.
Vu cette situation, l’urgence s’impose pour reformer de façon radicale toutes les institutions afin de redonner au système politique son équilibre. Les réformes institutionnelles permettront de mettre en place une nouvelle stratégie pour la gestion du pays. Pour cette raison, nous proposons à ce que le débat sur les reformes sortent de la logique des débats strictement parlementaires en créant des nouveaux espaces démocratiques pour alimenter le système politique. En initiant ce système, on aura le temps d’écouter ce que pense notre peuple et répondre à ses attentes.
Congolaises et congolais
Vu la façon dont Felix Tshisekedi a accédé au pouvoir, notre position reste et restera radicale » les autorités de Kinshasa et toutes institutions sont illégitimes. Cette crise de légitimité concerne la présidence, le sénat et l’assemblée nationale qui ont un contentieux électoral avec notre peuple. D’où la remise en question de la crédibilité des institutions qui souffrent de la crise d’autorité et de confiance.
Felix Tshisekedi a déçu la nation en acceptant l’inacceptable pour devenir président et sauver la peau de Joseph Kabila pour ses nombreux crimes commis, nous citons Rosy Mukendi, Esther Kapangala, Armand Tungulu, Floribert Chebeya , Fidèle Bazaya et tant d’autres militants de l’opposition devenus martyrs de la démocratie . Pour cette raison et pour l’intérêt du pays, nos critiques envers Fasthi resteront toujours constantes pour avoir rejeté la culture démocratique qu’il défendait en acceptant le pouvoir pour le pouvoir.
Congolaises et congolais
Tant que le problème de légitimité ne sera pas résolu, Fatshi sera toujours rejeté par les congolais et congolaises pour avoir trahi la RDC en signant un accord avec Joseph Kabila pour devenir président de la république , en assurant sa protection et sa survie politique afin qu’il revienne au pouvoir en 2023 sous d’autres formes c’est-à-dire si pas lui-même, un membre de sa famille biologique ou politique que Fasthi soutiendra.
Face à un leadership faible et par manque de légitimité qui secouent le pays, la RDC est affrontée par tant d’autres crises telles que la crise sécuritaire, conjoncturelle, systémique et transversale qui impact sur l’économie. Il y a crise économique. Les congolais doivent s’attendre au pire si Felix Tshisekedi doit continuer à gérer ce pays sans qu’il y est réformes institutionnelles générales .

Il y a crise sécuritaire. La RDC est rongée par une insécurité accrue sur toute l’étendue du territoire national. A l’Est, la guerre fait ravage. Les viols, les tueries inhumaines et barbares continuent. Les foyers de rebellions se multiplient. Dans toutes les grandes villes, les gangs sèment la terreur. Felix Tshisekedi a du mal à maitriser la situation pour instaurer la paix.

Il y a crise de solution et d’intelligence. Plus de 18 mois à la tête de la RDC et par manque d’une vision claire et d’un programme d’actions, Felix Tshisekedi a du mal à stabiliser le pays sur les plans ; politique, social, économique et militaire. Le pays est dirigé par essai et erreur. Fatshi dépense l’argent du trésor public comme des émirs de Dubaï. Il est devenu arrogant et zélé menant une vie d’opulence alors que notre peuple vit dans un seuil de pauvreté incroyable. D’où le slogan, « le peuple d’abord est devenu mon ventre et ma famille d’abord ». Le pays est entré dans l’étalage de la jouissance alors qu’il avait besoin d’une gestion saine, de rigueur, d’intelligence, d’ingénierie et d’innovation.

Il y a crise d’avenir. Inquiétudes grandissantes des congolais qui ne savent quoi faire. Les jeunes comme les vieux s’interrogent sur l’avenir de la RDC qui devient de plus en plus sombre. Ironie du sort.
Il y a crise de ressources humaines. Le pays est riche avec beaucoup d’universitaires formés qui sont en chômage infini. Pas d’emplois. Comme conséquence insécurité du travail.
Il y a crise de régime. La Constitution n’est pas respectée. Elle est chaque fois violée avec des nominations arbitraires qui ne tiennent pas compte des textes légaux et des lois prévues. Elle est à bout de souffle car ceux qui sont censés la protéger cherchent comment la déformer.
Congolaises et congolais

La RDC se nourrit actuellement de l’illusion d’être un pays démocratique, uni et dépositaire du modèle Etat nation. Le mariage FCC-CACH est la base de la déconstruction du cadre de la démocratie, de la dissolution des liens entre l’Etat et le peuple congolais. L’Etat actuel de la RDC répond à la caractérisation d’un Etat défaillant, faible, délinquant, divisé et envoie de désintégration. Face à cette situation, il est impératif que les congolais se prennent en charge pour exiger les réformes institutionnelles. Nous invitons notre peuple à une résistance consciente.

Face à la crise à plusieurs facettes que traverse notre pays, la tenue du dialogue inclusif associant les partis politiques, les syndicats professionnels, les leaders religieux, la société civile, les opérateurs économiques, les mouvements associatifs et les universités devient impérative pour sauver la RDC du péril politique, renforcer l’unité et la cohésion nationale menacées par des fissures tribales. Tout refus de trouver des solutions par des moyens pacifiques renforcerait les déchirements et anéantirait davantage l’esprit des congolais de vivre ensemble.
La restauration du dialogue reste l’unique source de solution politique viable et fiable pour mettre fin à la crise qui ronge le pays.
Pour mettre fin à cette crise et reformer les institutions, il est important de chercher le consensus autour des réformes. Si réellement ces gens qui se disent politiciens ont le souci de la RDC et aiment les congolais, présentement ils doivent créer un cadre de discussions pour chercher les voies et moyens en vue de réfléchir et s’échanger sur les réformes institutionnelles et politiques.

Ce que nous recommandons aux congolais, toutes tendances confondues, c’est l’évolution de la pensée politique, faire en sorte que les congolais ne soient plus une honte aux yeux du monde.
Congolaises et congolais

Au nom des pères de notre indépendance, nous disons non au tribalisme.
Non à la haine tribale
Au nom des pères de notre indépendance, nous disons oui à l’unité et la cohésion nationale
Luba, Ngala, Kongo, Swahili tous unis pour la nation.

POETE ROBERT KABEMBA MANGIDI