Dans un communiqué rendu public, samedi 5 mars 2022, à l’occasion du quarantième jour de la mort par balle du militant Mumbere Ushindi à Beni, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) révèle qu’aucune enquête n’a jamais été menée pour en savoir plus.
Cet activiste pro-démocratie avait été tué par balle tirée par un policier, lors des manifestations organisées, lundi 24 janvier 2022, en ville de Beni, province du Nord-Kivu. L’objectif était d’exiger la fin de l’état de siège qui, selon les manifestants, est inefficace à combattre les tueries des personnes dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
D’après la LUCHA, l’état de siège est un “prétexte pour taire les voix discordantes et piétiner les libertés d’expression et de manifestation”.
Ci-dessous l’intégralité de ce communiqué :
COMMUNIQUÉ DE LA LUCHA EN RAPPORT AVEC LE 40ÈME JOUR APRES L’ASSASSINAT DE NOTRE CAMARADE MUMBERE USHINDI DORACK
Le 05 Mars 2022, cela fait 40 jours depuis que notre camarade Mumbere Ushindi a été froidement abattu, lors d’une manifestation pacifique exigeant la fin des tueries et le retour de la paix à Beni, par l’un des policiers commis à la garde du Maire de la ville de Beni.
Curieusement aucune enquête n’a été ouverte jusqu’à ce jour, c’est à se demander si la vie humaine est-elle encore sacrée comme le stipule la constitution de notre pays dans son article 16 ! Aujourd’hui, il ne fait plus l’ombre d’un doute que l’état de siège est un prétexte pour taire toutes les voix discordantes et piétiner ainsi la liberté d’expression et de manifestations.
Nous continuons à demander que justice soit faite pour Ushindi et pour les autres compatriotes tués dans des circonstances similaires et affirmons notre détermination à poursuivre les manifestations pacifiques jusqu’au retour effectif de la paix dans la partie Est de notre pays !
MfumuNkento