RDC : Beni infiltré par des hommes armés, le groupe de pression “Véranda Mutsanga” répond au maire

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Le groupe de pression “Véranda Mutsanga” n’a pas tardé à réagir à la communication faite par le maire intérimaire, samedi 3 avril 2021, sur les antennes de la Radio Télévision Rwanzururu (RTR). Dans cette sortie médiatique, Muhindo Bakwanamaha, avait indiqué que, la ville de Beni est infiltrée par des hommes armés ayant pour objectif de déstabiliser la contrée à travers des manifestations populaires interdites à Beni.

Le responsable de ce mouvement citoyen a dit n’avoir pas été d’accord avec la déclaration de l’autorité urbaine sur la présence d’hommes armés à Beni. Fiston Isambiro appelle Muhindo Bakwanamaha Modeste à dévoiler ces ennemi auprès des services de sécurité.

“C’est le maire qui peut être courant. Je me rappelle un jour qu’il avait dit que les bandits vont attaquer la prison de Beni-Kangbayi. Et c’est vrai, la prison avait été attaquée. Nous pensons que le maire collaborerait avec ces ennemis. Si le maire dit que les hommes armés sont dans la ville, qu’il les dévoile en temps opportun, afin qu’ils soient arrêtés par les services de sécurité pour que la paix revienne dans notre ville de Beni”, a-t-il déclaré.

“Si le maire dit que c’est nous les hommes armés, ce n’est pas nous. Véranda Mutsanga est un groupe de pression non armé qui n’utilisera jamais d’armes. Si le mouvement Véranda Mutsanga et la population ont parcouru la route Beni-Kasindi avec les machettes, haches et les couteaux, c’était une façon pour nous de montrer au Gouvernement que l’ennemi qui nous tue utilise les haches, les machettes et les couteaux”, a-t-il expliqué.

Il convient de rappeler que, la décision interdisant toute manifestation relayée par le patron de l’exécutif urbain de Beni, est survenue quelques heures après une vive tension vécue samedi 3 avril dernier au quartier Kasanga-Tuha, dans la commune de Mulekera, où des jeunes ont incendié une maison d’un policier. Tout était consécutif à la découverte d’une moto volée dans cette résidence. Sur place, plusieurs manifestants ont été interpellés, lors des échauffourées ayant opposé les jeunes aux agents de l’ordre.

Fabrice Ngima