Dans une déclaration rendue publique lundi 9 novembre 2020, la Convention pour le respect des droits humains (CRDH) a dénoncé la lenteur dans le traitement des dossiers au Parquet près le Tribunal de grande instance et aux différents Tribunaux du même ressort à Beni, au Nord-Kivu, dans l’Est de RD Congo.
Dans cette déclaration, la CRDH a constaté que cette lenteur est due aux effectifs réduits des magistrats y affectés, et pourtant vers les années 2010, il y avait 17 magistrats debout (officiers du Ministère public) et 9 magistrats assis (juges).
Cette ONG de défense des droits humains poursuit en précisant qu’actuellement, il y a 3 magistrats debout et 4 magistrats du siège.
“La CRDH rappelle au Conseil supérieur de la magistrature que la ville de Beni traverse le moment le plus malheureux de son histoire et a besoin d’une justice équitable au même titre que les autres”, a-t-il souligné.
Ainsi, pour limiter les dégâts dus à cet état de chose, la CRDH a proposé quelques pistes de solution :
-Au Conseil supérieur de la magistrature de renforcer le plus vite possible les effectifs des magistrats pour éviter le pire;
-Au Conseil supérieur de la magistrature de prendre des mesures disciplinaires sévères à l’égard des magistrats qui résistent de rejoindre leurs cabinets de travail après affectation ;
-À l’État congolais d’assurer la mobilité des magistrats dans toute la République.
Fabrice Ngima