Le bilan de l’attaque attribuée aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) la nuit de mardi à mercredi 26 mai 2021, s’est alourdi dans le secteur de Ruwenzori, territoire de Beni, au Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
D’après l’administrateur du territoire de Beni, ce bilan est passé de 18 à 22 morts. Donat Kibwana indique que 7 personnes ont été tuées à Vuthotholya, 6 à Croquis (Katerrain), 4 à Kinyambaore et 5 à Singipa. La plupart de ces villages sont situés dans la localité Kilya, groupement Malambo. L’on déplore aussi la disparition de plusieurs autres civils dans cette nouvelle violence rebelle.
L’autorité territoriale appelle la population au respect des consignes données par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Il a également présenté ses condoléances aux familles éprouvées dans la zone.
En réaction, la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), noyau de Ruwenzori, réclame l’arrivée de l’équipe du Gouvernement central récemment dépêchée à Goma, après l’éruption volcanique de Nyiragongo, afin de s’enquérir de l’insécurité qui gangrène la région de Beni. Pour le président de cette structure citoyenne, Meleki Mulala, ça sera une façon pour les Ministres de recueillir sur terrain les données fiables à présenter au Chef de l’État, Félix Tshisekedi.
“Nous voulons la présence de cette délégation du Gouvernement qui séjourne à Goma ici chez nous. Nous voudrions aussi voir le Gouverneur militaire arriver ici, car les gens sont morts à Goma au même titre qu’ici. Nous sommes en train de soutenir l’état de siège, mais ces tueries pourraient fragiliser le mariage civilo-militaire, car c’est une stratégie de l’ennemi”, a-t-il déclaré.
Depuis plusieurs années, la région de Beni fait face à la répétition des massacres odieux attribués à certains groupes armés, notamment les ADF, actifs dans cette partie du pays.
Fabrice Ngima