Les tueries des personnes à Beni, au Nord-Kivu, doivent attirer l’attention de toute la communauté, notamment celle des écrivains et chercheurs.
Cette suggestion est de Lembi Dibwesa Reagan et du Professeur Wilfrid Kibanda, respectivement poète, écrivain et chercheur, qui confirment qu’il existe quelques articles faisant la pacification de la région de Beni, en proie aux massacres odieux des personnes attribués aux groupes armés, dont les combattants d’Allied Democratic Forces (ADF).
“Pour les écrivains, une contribution c’est qu’il y a un recueil des poèmes qui a été publié où on était en train de plaider pour l’humanité. Il est dénommé “La voix de sans voix”, c’est dans ce recueil où nous avons essayé de synthétiser toutes les voix assourdies que la communauté est en train de pousser pour ces mamans veuves, éventrées, ces enfants orphelins. Avant de penser à la pacification, il faut comprendre le phénomène. Je pense qu’il n’y a pas beaucoup d’écrits, mais il y a des efforts, des articles des recherches, mais aussi des articles de presse. Tout cela, c’est à mettre sur le compte de la pacification de la région. Ce que les gens veulent, c’est la paix. Même si parfois, les gens se trompent dans leurs analyses, ce qu’on vise c’est la pacification”, ont-ils déclaré.
Le Professeur Wilfrid Kibanda appelle à la sincérité des écrivains pour lutter contre la pacification de l’histoire de Beni.
“Il est nécessaire qu’il faut lutter contre la falsification de l’histoire. Je regrette toujours que l’on ne soit pas capable de dire exactement ce qui se passe, ce qu’on a été vécu, les événements au quotidien. Et donc, il appartient aux historiens de réunir un certain nombre d’éléments pour fixer la mémoire collective de notre peuple. Les paroles s’envolent, les écrits restent. C’est pourquoi, il faut écrire pour fixer la mémoire, pour ne pas falsifier”, a-t-il dit.
La journée internationale de l’écrivain africain est célébrée chaque année le 7 novembre afin de permettre aux écrivains de discuter sur des problèmes et de dresser le bilan de leurs activités. Elle a été initiée depuis 1992 par l’association panafricaine des écrivains.
Fabrice Ngima