Le Chef de l’État congolais s’est adressé, vendredi 23 octobre 2020 à la Nation. Dans son adresse de courte durée, Félix-Antoine Tshisekedi a indiqué avoir tenu son discours dans un contexte exceptionnel en rapport avec la situation politique.
Dans son allocation, Félix Tshisekedi a évoqué les divergences qui opposent les signataires de l’accord, ayant abouti à la coalition au pouvoir composée du Cap vers le changement (CACH) et du Front commun pour le Congo (FCC).
À l’en croire, ces divergences portent notamment sur les questions relatives à la paix et la sécurité nationale, à la Commission électorale nationale indépendante, à l’organisation des élections, à la gestion du portefeuille de l’État, à la territoriale, à la diplomatie, à l’indépendance de la justice et l’instauration de l’État de droit qui sont un enjeu majeur pour la RDC.
Félix Tshisekedi a annoncé pour bientôt la création d’une “union sacrée” et s’oppose à tout engagement politique visant à primer sur ses prérogatives constitutionnelles et sur l’intérêt supérieur du peuple.
“Je ne laisserai aucun engagement politique de quelque nature que ce soit primer sur mes prérogatives constitutionnelles et sur l’intérêt supérieur du peuple congolais. Je ne cédérai jamais la moindre portion de notre souveraineté nationale. Eu égard à ces objectifs, j’ai décidé d’entamer dès la semaine prochaine une série des contacts visant à consulter les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs, afin de recueillir leurs opinions pour créer une union sacrée de la Nation. Ces consultations visent la refondation de l’action gouvernementale autour de la gestion du pays. À l’issue de celles-ci, je reviendrai vers vous dans une nouvelle adresse pour vous faire part de mes décisions”, a-t-il promis.
Cette allocution de Félix Tshisekedi intervient 48 heures après le boycott de certains parlementaires à participer à la cérémonie des juges de la Cour conditionnelle au Palais du peuple.
Fabrice Ngima