Les enseignants de la Sous-division de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) de Bulongo étaient dans la rue, vendredi 18 décembre 2020, dans cette partie du secteur de Ruwenzori, territoire de Beni, au Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
Réunis au sein du syndicat des enseignants du Congo (SYECO), les manifestants fustigeaient l’insécurité grandissante caractérisée par les massacres répétitifs odieux des personnes attribués aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF).
Ils ont formulé plusieurs recommandations dans leur mémorandum adressé aux autorités.
“Nous présentons ce texte ayant certaines obligations, dont l’arrêt immédiat des cours jusqu’à ce que la paix revienne dans la région; la prise en charge des enseignants nouvelles unités par le Gouvernement ; l’arrivée du Gouverneur de la province du Nord-Kivu dans la région ; la démission directe de Boozi Sindiwako, chef de secteur de Ruwenzori ; mutation des militaires de la province du Nord-Kivu vers les autres provinces; libération sans aucune condition des otages, y compris notre collègue Pius Muhindo Manzikala ; départ sans délai de la Monusco surtout qu’elle est fin mandat en République Démocratique du Congo et vigilance de tout un chacun pour mettre fin à cette situation qui endeuille”.
Cette décision est prise à la fin de 3 journées sans activités scolaires décrétées par les professionnels de la craie pour exiger la libération de leur collègue Pius Muhindo Manzikala, enlevé, dans la nuit du 11 au 12 par les ADF à Nzenga.
Cette attaque avait coûté la vie à une vingtaine personnes, d’autres prises en otages et des biens de la population pillés et incendiés.
Fabrice Ngima