Dans une communication faite à la presse, mardi 9 février 2021, les ressortissants du secteur de Ruwenzori vivant à Goma, ont vivement condamné la persistance de l’insécurité, caractérisée par la répétition des massacres odieux des personnes, dans la région de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
Maître Anicet Nguliko, porte-parole de cette association, exige l’État congolais à dévoiler la vraie identité des auteurs des tueries.
“À Halungupa, nous déplorons nos frères qui ont péri là-bas, qui ont été égorgés sommairement par les rebelles que les gens continuent à appeler les ADF. Ils les appellent comme ils veulent. Mais, nous nous connaissons que ce sont des rebelles puis que jusque-là, on ne les a pas encore identifiés et jusque-là, nous attendons ce que l’État va nous dire par rapport qui sont les vrais tueurs ?, c’est qui ?, qui sont les vrais égorgeurs ?, qui sont-ils ?, leur identité ?”, s’est-il interrogé.
Et d’ajouter :”Nous recommandons maintenant au Gouvernement et surtout au Chef de l’État de réaliser sa promesse, se venir installer à Beni son État-Major qui va contrôler de près la situation sécuritaire”.
Cette déclaration médiatique est survenue quelques heures après la découverte de 10 morts, dont 6 femmes et 4 hommes, mardi 9 février 2021 à Mwenda, sur le mont Ruwenzori. Dans la nuit de dimanche à lundi 8 février dernier, 5 autres personnes ont péri dans une attaque rebelle à Halungupa.
Peu avant, 14 morts et plusieurs disparus ont été déplorés dans une incursion ennemie, samedi 7 février à Mabule, non loin de Kisima, toujours dans le secteur de Ruwenzori. Ce qui fait, au total, au moins 29 civils massacrés dans 3 attaques successives.
Toutes ces tueries sont attribuées au groupe armé ADF, actif, depuis plusieurs années, dans la région de Beni où sont comptés des milliers de morts aux côtés de plusieurs personnes déplacées, kidnappées, violées, des biens pillés, volés et incendiés.
Fabrice Ngima