Dans une sortie médiatique faite, lundi 21 février 2022, la Coordination urbaine de la société civile de Beni a salué l’organisation d’un procès contre les combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) par le Tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
D’après son Rapporteur général, ce procès a été vivement réclamé par la population, victime des tueries massives attribuées aux ADF. John Kambale a émis le vœu de voir les “grandes figures” du mouvement ADF défiler à la barre pour que la vérité soit connue sur les massacres de personnes, dans la région de Beni.
“Nous sommes en train de saluer cette activité que nous étions en train de réclamer pendant beaucoup d’années. Nous avons comme l’impression que les gens qui nous serons présentés ne sont que des civils. Les collaborateurs militaires où sont-ils ? Il y a des étrangers qu’on a attrapés, il y a peu. Nous voulons les voir défiler devant les juridictions compétentes”, a-t-il dit.
Et de poursuivre : “Qu’on cesse de nous présenter de petites légumes qui ne pèsent pas. Les gens qu’on a ramassés par force et on les a enrôlés dans le truc (ADF, ndlr). Bref, nous voulons voir la justice faire son travail tel que nous le souhaitons”.
Cet acteur de la société civile insiste que les collaborateurs des ADF au sein de l’armée et des autorités répondent aussi de leurs actes devant les Cours et Tribunaux.
Depuis plusieurs mois, l’armée arrête des ADF et leurs collaborateurs dans la région de Beni en proie à l’insécurité. Les uns sont en détention à Kinshasa et les autres, ceux de Beni, certains d’entre eux ont été auditionnés vendredi 18 février 2022, au Tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo. Il s’agit de douze (12) prévenus ADF, dont des Congolais et des étrangers, poursuivis pour “participation à un mouvement insurrectionnel”.
Fabrice Ngima