“Il est possible que la Mission de l’Organisation de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) se retire pacifiquement de la RDC”. Ce sont des propos tenus, jeudi 4 août 2022, par un enseignant d’universités, lors d’une interview exclusive accordée à Charité News. Il a proposé deux (2) pistes de solutions pour y parvenir, dont l’annulation de l’accord conclu entre le Gouvernement congolais et l’ONU ainsi que l’initiation d’une pétition.
“La demande visant le départ de la Mission onusienne par la population est légitime”. C’est un point de vue du Chef de Travaux Déogratias Kaniki qui rappelle que le bilan de la MONUSCO reste mitigé, plus de vingt-deux (22) ans, après son arrivée en RDC. Cet enseignant de droit estime que, la MONUSCO ne peut partir que si l’accord signé en 2000 entre les autorités congolaises et le représentant de l’ONU est annulé.
“La MONUSCO est là, elle a été invitée. Elle exerce ses missions sur base d’un mandat. Il faut revenir sur l’accord qui a été signé entre le Gouvernement congolais, représenté par le Ministre des Affaires étrangères, qui était Yerodia à cette époque, le 4 mai 2000 et le représentant de la MONUSCO. Ils ont signé un accord, cet accord là passé entre la RDC et la MONUSCO doit être annule. Une fois l’accord annulé, la MONUSCO n’aurait plus de soubassement. En ce moment là, elle pourra sans casse”, a-t-il expliqué.
Dans le cas contraire, le Chef de Travaux Déogratias Kaniki exhorte les structures citoyennes à initier une pétition qui doit être envoyée au Parlement où une loi peut être votée, en vue d’annuler l’accord de siège. “Cette pétition doit remplir cent mille (100.000) signatures ou plus”, a-t-il précisé.
“Je crois que les cent mille (100.000) signatures, c’est très peu. Dans toute la province du Nord-Kivu, on demande le départ de la MONUSCO. Or, la ville de Goma a plus deux millions (2.000.0000) d’habitants, la ville de Butembo a presque deux millions (2.000.000) d’habitants. Aujourd’hui, à Beni, nous avons dépassé plus de cinq cent mille (500.000) d’habitants. Donc, réunir les 100.000 signatures, c’est très facile. On peut même arriver jusqu’à 1.000.000 de signatures. Donc, je crois que la population doit revenir à cela, cette pétition sera envoyée au Parlement et dès que les signatures seront réunies, on va examiner la demande, on va annuler cet accord de siège et la MONUSCO va partir. Elle n’est pas compliquée, mais il faut suivre la voie qui convient “, a-t-il renchéri.
Depuis plusieurs jours, la population réclame le départ de la MONUSCO accusée d’être “inefficace” face à l’insécurité au pays. Des morts, des blessés et d’énormes dégâts matériels ont été enregistrés dans des manifestations organisées à Goma, Butembo et Beni (Nord-Kivu) et au Sud-Kivu.
MfumuNkento