La situation sécuritaire de détériore de plus en plus sur la route Beni-Kasindi, territoire de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
L’insécurité grandissante sur la route nationale numéro 5 (RN4), est caractérisée par la répétition d’embuscades attribuées aux combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) ou Forces Démocratiques Alliées qui tuent, kidnappent, pillent et incendient les biens des populations civiles.
L’attaque rebelle la plus récente est celle survenue dans la matinée de mercredi 24 mars 2021 à Makisabo, sur la descente “Kapalata”, où cinq (5) civils, dont deux chauffeurs et trois passagers ont été exécutés. Sur place, deux véhicules, dont un Fuso et une voiture ont été aussi brûlés.
En réaction, les conducteurs de Beni réunis au sein de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO) ont, dès ce mercredi, décidé de paralyser le trafic sur l’axe Beni-Kasindi.
Par ailleurs, Meleki Mulala, président de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC) du secteur de Ruwenzori demande à l’armée d’instaurer le “système d’escorte des convois des véhicules”, afin de réduire la capacité de nuisance des ADF, sur cette route d’intérêt capital.
“Nous demandons aux autorités qui chapeautent les opérations Sokala 1 de mettre en place l’escorte des convois des véhicules, c’est-à-dire sécuriser les véhicules, pour réduire de tels cas sur cette route qui est devenue un mouroir. Et puis, les autorités de Goma et Kinshasa ne doivent pas suivre de loin cette situation”, a-t-il déclaré.
Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni a indiqué que les dispositions sont en train d’être prises par les autorités pour s’adapter à ce qu’il a appelé ” mode opératoire des terroristes”.
Fabrice Ngima