Tanzanie : la présence ou non du Coronavirus divise l’Église catholique et le Président John Magufuli

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L’Église catholique tanzanienne continue de sensibiliser contre le Covid-19 au moment où le gouvernement minimise les conséquences de la pandémie.

Face à la volonté politique de minimiser l’épidémie affichée par le régime du président tanzanien John Magufuli sur le Covid-19, l’Église catholique a opté pour la sensibilisation. Le dirigeant a en effet refusé de commander des vaccins qu’il juge « dangereux pour la santé ». Il continue en outre de minimiser la pandémie dans son pays.

« Nous avons prié et jeûné pour que Dieu nous sauve de la pandémie qui a frappé notre pays et le monde. Mais Dieu nous a répondu, avait estimé le président tanzanien. Je crois, et je suis certain que beaucoup de Tanzaniens croient, que le coronavirus a été éliminé par Dieu. » En outre, les chiffres officiels de la maladie ont cessé d’être rendus publics depuis fin avril.

Prière et responsabilité

Cette situation inquiète l’Église catholique. Deux évêques se sont prononcés ces dernières semaines appelant les Tanzaniens, en plus de prier, au respect des mesures barrières. “ Nous sommes en train de devenir laxistes, s’est ému, dans une lettre publiée fin janvier, Mgr IsaacAmani Massawe, évêque d’Arusha, dans le nord de la Tanzanie. L’année dernière, lorsque la pandémie a commencé, les gens la prenaient au sérieux, ils respectaient les gestes barrières, se lavaient les mains, et portaient des masques. Mais avec le temps, ils ont cru que l’épidémie était finie. ”

L’évêque qui rappelle que « le coronavirus est toujours là » invite à rester vigilants. « L’une des solutions a été de prier, a-t-il ajouté. Tous les chrétiens, nous avons prié sans relâche pendant trois jours, nous avons demandé à Dieu de nous aider combattre cette pandémie ; mais en même temps, nous avons pris nos responsabilités. Donc, de mon côté, nous avons prié et nous avons également respecté les gestes barrières. C’est là où je voulais en venir dans ma déclaration, je voulais rappeler aux gens de reprendre leurs bonnes habitudes d’avant. »

Nouvelle vague

Dans un message publié le 26 janvier, Mgr Gervas Nyaisonga, archevêque de Mbeya dans le sud-ouest du pays et président de l’épiscopat de Tanzanie, avait tenu un discours analogue. « Notre pays n’est pas une île, avait-il fait remarquer. Nous avons toutes les raisons de prendre des précautions et de prier Dieu pour que nous puissions être sauvés de cette pandémie. » Il avait ensuite ajouté qu’« il y a une nouvelle vague d’infections à coronavirus et plusieurs pays ont confirmé qu’ils traversent une période difficile en ce qui concerne la propagation du coronavirus et l’apparition de décès ».

Le contenu de cet article est de est du site d’infos La Croix Africa, seul le titre est de Charité News.