UN DIALOGUE MILITARISÉ POUR UNE VRAI TRANSITION SANS KABILA.

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MAKAMBU TOLOBAKI LOBI, MONOKO NA BISO NGANGA.
UN DIALOGUE MILITARISÉ POUR UNE VRAI TRANSITION SANS KABILA.

JEAN PIERRE BEMBA NOUVEL INTERLOCUTEUR DES OPPOSANTS SIGNATAIRES DE L’ACCORD DU 31 DECEMBRE.

Comme informé dernièrement, l’annonce du nouveau dialogue vient d’être faite depuis l’Afrique du Sud où tous les décors stratégiques sur la convocation, le rôle, la médiation et la finalité sur la transition ont tous été débattus sur table entre Didier Reynders, Cyril Ramaphosa et Thabo Mbeki.

Cette fois-ci rien n’empêchera la mise en application de la décision tant attendue par les congolais à savoir le changement pur et simple du régime Kabila.

Sachant que l’obstacle majeur a toujours été l’opposition congolaise, les USA la Grande Bretagne et la Belgique ne permettront plus aucune erreur sous quel  prétexte que ce soit, pour éviter au pays le chao comme c’est fut en 2016 avec les deux dialogues stériles entretemps Joseph Kabila est toujours au pouvoir.

En guise de précaution, sous recommandation des USA et de la Belgique que l’opposition signataire de l’accord de la saint-sylvestre et présente dans le processus électoral se rende tous dans l’ancienne colonie. Ils ne vont pas pour présenter leurs positions par rapport au processus électoral, mais plutôt comme des versatiles tenus sous surveillance, recevoir et adhérer avec ou sans leur approbation le vrai cahier de charge de la communauté internationale tracé depuis 2013 à Addis-Abeba lors de la signature de l’Accord Cadre. Ils vont adhérer aussi au boycott du processus électoral du 23 décembre 2018 et suivre la voie du vrai dialogue politique de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba dont la communauté internationale à travers les organisations sous régionales assureront la médiation et les forces régionales en assureront la surveillance pour contraindre Joseph Kabila de démissionner et passer la main à celui qui sera désigné président de la république pendant la transition.

À Bruxelles, les opposants ont eu le message de se préparer pour le dialogue en gestation et se choisir leur interlocuteur ou représentant de l’opposition signataire de l’Accord de la Saint Sylvestre et parti prenants dans le processus électoral du 23 décembre pour constituer le corps représentatif des parties impliquées dans la crise en RDC, et le choix serait tournée sur la personne de Jean Pierre Bemba Gombo, on précise bien ici il ne s’agit pas du candidat commun mais plutôt de l’interlocuteur.

De l’autre cote c’est le représentant du FCC (Front Commun pour le Congo) regroupement politique de l’actuelle classe dirigeante, aussi signataire de l’Accord de la Saint Sylvestre en la personne d’Emmanuel Ramazani Shadari que Joseph Kabila a désigné comme son dauphin et que le président sud-africain en stratège et bon négociateur avait rencontré à l’aéroport international de N’djili.

Donc Emmanuel Shadari pour le FCC et Jean Pierre Bemba pour l’opposition tous signataires de l’Accord de la Saint Sylvestre et parti prenant du processus électoral en cours.

Le troisième interlocuteur doit venir de l’opposition non-signataire de l’Accord de la Saint Sylvestre, non impliqué dans le processus électoral du 23 décembre, et soutenant la thèse du vide juridique car jusqu’à ce jour ne reconnaissant pas la légitimité et la légalité des institutions en place.

Et enfin, les groupes armés congolaises et les M23 pour la déclaration de Nairobi qui devront aussi choisir leur interlocuteur pour que tous, soient parti prenants dans les pré- dialogues qui commenceront ce mois de septembre avec différents émissaires et délégations internationales et régionales pour préparer et baliser le chemin du dialogue proprement dit qui devra voir toutes les institutions de l’État, y compris la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) être réformées et leurs animateurs actuels remplacés pour rendre effectif cette transition sans Joseph Kabila.

Raison pour laquelle les opposants signataires de l’accord devront se rendre après Bruxelles en Afrique du Sud rencontré le président Sud-africain Cyril Ramaphosa  pour présenter et confirmer le choix de leur interlocuteur. C’est ainsi que Ramaphosa a choisi Thabo Mbeki comme médiateur du dit dialogue pour faire la continuité de son travail de négociateur pour la dite transition.

Malgré que Joseph Kabila ne veut pas de Thabo Mbeki, en refusant tout envoyé spécial en RDC sachant que celui-ci allait être nommé à ce titre par le président Sud-africain, mais malheureusement pour lui,  Didier Reynders était porteur du message spécial des USA, et de la Belgique à Thabo Mbeki lors de sa visite en Afrique du Sud. Il lui a confirmé que c’est bel et bien Thabo Mbeki qui est pointé comme Médiateur ou Facilitateur du dit dialogue en RDC. Thabo MBeki sera imposé à Kinshasa au risque d’en faire une raison d’appliquer la voie militaire pendant ces pré-dialogues entre les différents interlocuteurs pour le dialogue si Joseph Kabila persistait de le refuser. D’ailleurs cela serait au centre de sa discussion avec le président Angolais Joao Laurenço sur la mise en place d’une équipe spéciale de la SADC qui accompagnerait Thabo Mbeki.

Craignant la versatilité des opposants RD Congolais pour lui compliquer sa mission de mener une médiation aboutissant véritablement à une transition sans Joseph Kabila, Didier Reynders a rassuré Thabo Mbeki que Bruxelles les imposera la voie à suivre suite à leur manque de sérénité souvent déplorée. Les USA et la Belgique connaissent parfaitement ces opposants et qui parmi eux font le double jeu de Kabila, mais malheureusement ils ne sauront pas arrêter  la nouvelle dynamique décidée du changement du régime en RDC.

Puis, se rendant à Luanda, la discussion entre Didier Reynders et Joao Laurenço ont tourné sur le volet militaire du dit dialogue en RDC.

Didier Reynders a fait connaitre l’impérativité d’accompagner militairement par la SADC la tenue du dit dialogue en RDC afin de forcer Joseph Kabila à démissionner.

Mais aussi, vu le caractère indispensable de la médiation de Thabo Mbeki, l’accompagner aussi militairement dans sa mission.

Car comme, a dit Didier Reynders, Joseph Kabila n’a plus aucune légitimité pour accepter ou refuser une solution internationale, ce temps-là est largement passé.

Le message a été relayé à tous les chefs d’États membres de la SADC dont le président Zambien qui n’a fait que se rallier derrière la position régionale dont Didier Reynders a balisé le chemin.

Raison pour laquelle juste après cette rencontre de Luanda, apprenant le coté obscure et décisif de ce dialogue, Joseph Kabila a directement via le ministère des affaires étrangères fustigé le dialogue même en question car craignant un agenda caché.

Ne voyant que le rythme d’imposition qui sera mené pendant toutes ces tractations pour le dit dialogue, Joseph Kabila a instruit Lambert Mende pour préciser qu’ils accepteront Thabo Mbeki que si Joseph Kabila est maintenu comme président de la transition.

L’agenda de la présidence de Nikki Haley au conseil de sécurité a jusqu’au 25 septembre pour être positivement accomplit et c’est cet agenda qui sera débattu et décidé ce samedi 15 septembre à Luanda.

Tic-tac tic-tac 

Grace Lusakumunu